Liban. L'élite du Hezbolah décapitée
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Le Hezbollah a annoncé samedi la mort de deux de ses chefs dans la frappe israélienne de la veille près de Beyrouth, qui a visé sa force d'élite. C’est un nouveau coup porté au mouvement chiite libanais pro iranien après les explosions de ses appareils de transmission.

La frappe israélienne menée vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth, le fief du Hezbollah, a fait 31 morts dont trois enfants, selon un bilan officiel libanais.

La frappe, qui a laissé un immense cratère dans le sol, a touché une zone densément peuplée où les secouristes aidés par des bulldozers continuaient samedi à fouiller les décombres.

Une source proche du Hezbollah a annoncé samedi que la frappe avait visé une réunion, dans le sous-sol d'un immeuble, du commandement de la force d'élite du mouvement, l'unité Radwan, dont 16 membres ont été tués.

Parmi eux se trouvaient Ibrahim Aqil, le chef de cette unité, ainsi qu'un autre haut commandant de l'unité d'élite, selon le Hezbollah.

Il s'agit d'Ahmed Mahmoud Wahbi, qui avait dirigé jusqu'au début de cette année les opérations militaires de l'unité Radwan en soutien aux palestiniens, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, a indiqué samedi le mouvement soutenu par l'Iran.

L'armée israélienne avait annoncé vendredi avoir mené une frappe "ciblée" et "éliminé" Ibrahim Aqil ainsi qu'une "dizaine de commandants" du Hezbollah, "responsables des tirs de roquettes quotidiens" sur Israël.

Ibrahim Aqil est le deuxième haut commandant militaire du Hezbollah éliminé par Israël depuis que ce mouvement a ouvert le front du sud du Liban contre l'armée israélienne il y a près d'un an.Avec AFP