Transport et logistique. L'Afrique s'unit pour une connectivité accrue
Le premier congrès de l'union africaine des organisations de transport et de logistique (UAOTL) a été tenue à Tanger.

Le premier congrès de l'union africaine des organisations de transport et de logistique (UAOTL) à Tanger a mis en avant la nécessité de renforcer les infrastructures de transport et de logistique en Afrique. Les participants s'accordent sur l'importance d'une coopération régionale et du rôle crucial du secteur privé pour une transformation durable. Focus.

Le premier congrès de l'Union Africaine des Organisations de Transport et de Logistique (UAOTL) s'est tenu aujourd'hui à Tanger, en marge du salon Logiterr 2024. Cet événement a rassemblé des personnalités de premier plan ainsi que des représentants de plusieurs nations africaines, tous animés par un même objectif : renforcer les infrastructures de transport et de logistique à travers le continent.Un cadre de coopération pour l'avenirLors de son discours inaugural, Mustapha Chaoune, président de l'UAOTL, a insisté sur l'importance de cette première rencontre depuis la conférence fondatrice de 2018 à Marrakech. « Aujourd'hui, nous nous retrouvons à Tanger pour aborder les enjeux du secteur des transports et de la logistique, et en envisager l'avenir », a-t-il déclaré. Il a salué l'engagement des pays soutenant activement l'Union africaine dans ce projet, affirmant que « cet événement marque une étape cruciale après des années de préparation, visant à harmoniser les réglementations relatives à l'Union africaine des organisations de transport et de logistique, afin qu'elles soient alignées avec les objectifs, programmes et accords adoptés par l'Union ». Selon lui, l'objectif est de développer ce secteur, de renforcer les compétences, d'accroître la productivité des entreprises de transport, considérées comme la colonne vertébrale des économies nationales, et de faciliter les échanges commerciaux. « Cela renforcera également les liens d'amitié et de coopération, tout en permettant aux pays africains de partager leurs expériences », a-t-il ajouté..Le défi des infrastructures. Une prioritéLe ministre de l’administration publique et des affaires politiques de la Sierra Leone, Amara Kallon, a mis l'accent sur les défis auxquels le continent est confronté en matière d'infrastructures. « Nos réseaux routiers, ferroviaires et portuaires sont souvent fragmentés, ce qui crée des goulots d'étranglement qui freinent le commerce régional », a-t-il expliqué. Il a également souligné l'importance de bâtir des chaînes d'approvisionnement durables et résilientes, qui non seulement amélioreront la connectivité, mais contribueront également à la transformation structurelle de l'Afrique. Selon lui, la solution repose sur un modèle intégré et durable qui prendra en compte les défis environnementaux et économiques auxquels le continent fait face.Un partenariat public-privé essentielPlusieurs intervenants ont insisté sur le rôle primordial du secteur privé dans le développement des infrastructures de transport et de logistique. Chaoune a rappelé que depuis la création de l'Union africaine des organisations de transport et de logistique multimodale en 2018, les initiatives privées ont été au cœur des efforts pour améliorer la connectivité entre les nations africaines. Il a également insisté sur l'importance de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) pour faciliter les échanges commerciaux et économiques entre les pays du continent.La jeunesse et l'innovation au centre de la stratégieUne attention particulière a été accordée à la formation des jeunes talents africains. "L'Afrique doit tirer parti de sa jeunesse pour garantir l'avenir de ses infrastructures", a noté de son côté, le président de l'association nigériane des propriétaires de transport routier (NARTO). La digitalisation et l'innovation ont été identifiées comme des leviers majeurs pour le développement du secteur, avec un accent sur la nécessité de former des jeunes dans les domaines du transport et de la logistique.Vers une Afrique connectée et durableCe congrès marque une étape décisive pour l'Union africaine des organisations de transport et de logistique, qui aspire à bâtir une Afrique connectée, prospère et durable. Les discussions et les échanges qui ont eu lieu à Tanger ouvrent la voie à une transformation structurelle de l'économie africaine, fondée sur des infrastructures modernes, une coopération renforcée entre les nations et un engagement fort du secteur privé.Ce premier congrès, tenu au Maroc, pays hôte et acteur clé de cette initiative, a réaffirmé l'importance de la solidarité africaine pour relever les défis du futur. Les participants espèrent que cette rencontre sera le point de départ de solutions durables pour l'ensemble du continent.