Paris a annoncé la décision des autorités algériennes d'expulser douze fonctionnaires français, au risque de représailles. Il semble que la réconciliation est reportée à une date indéterminée. La France ne compte pas se laisser faire.
L'Algérie a demandé à 12 agents français de quitter son territoire, a fait savoir lundi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, précisant que cette décision était une réponse à l'arrestation de trois ressortissants algériens en France.
Parmi les douze agents, certains sont fonctionnaires du ministère de l'Intérieur, a précisé à l'AFP une source diplomatique.
Jean-Noël Barrot a demandé lundi aux autorités algériennes de "renoncer à ces mesures d'expulsion sans lien avec la procédure judiciaire en cours".
"Si la décision de renvoyer nos agents était maintenue, nous n'aurons d'autre choix que d'y répondre immédiatement", a-t-il averti.
Vendredi dernier, trois hommes, dont l'un employé de l'un des consulats d'Algérie en France, ont été mis en examen (inculpés) à Paris notamment pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire, en relation avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste (Pnat) français.
"L'enlèvement est avéré y compris par un individu qui travaille à Créteil (en région parisienne, ndlr) au consulat général d'Algérie", a commenté dimanche le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
En tant que "pays souverain", "nous entendons que sur le sol français nos règles soient respectées », a-t-il mis en garde.Avec AFP