SIAM 2025. Les coopératives rurales face aux défis climatiques
Au cœur du SIAM, les coopératives rurales marocaines incarnent la résilience et l'innovation. De la fabrication de couscous à Safi à la valorisation des plantes médicinales à Tétouan, en passant par la sauvegarde du cactus à Béni Mellal, elles font rayonner un terroir riche de passion et de savoir-faire. Entre traditions et défis climatiques, leur engagement inspire.
Sous les grandes tentes du SIAM, dans le pôle dédié aux produits du terroir, une effervescence particulière règne autour des stands de petites coopératives venues des quatre coins du Maroc.Oum Er-Rbia, de l’élevage au couscous La coopérative Flora, originaire de la région Béni Mellal-Khénifra, illustre à son tour l’esprit de résilience et d'innovation. Fondée en 2011 autour de la valorisation de la figue de barbarie, la coopérative n'a cessé d’impliquer les femmes rurales, souvent issues de foyers précaires. « Nous avons accueilli des femmes qui étaient auparavant au foyer, sans ressources. Aujourd'hui, elles sont productrices, fières et reconnues dans leurs communautés », explique Zainab, conseillère au sein de la coopérative. En développant toute une gamme de produits dérivés, jus, vinaigre naturel, huile et savon à base de figue de barbarie, Flora a contribué à donner une valeur nouvelle à ce fruit longtemps sous-estimé. « Avant, la figue de barbarie se vendait pour presque rien. Grâce à notre travail, les agriculteurs eux-mêmes ont compris son potentiel et collaborent avec nous », souligne-t-elle.Cependant, la coopérative a dû affronter un coup dur : l’apparition de la cochenille en 2016, qui a décimé les plantations de figues dans toute la région. « Le prix de la caisse de figues est passé de 50-80 dirhams à plus de 400 dirhams », raconte Zainab. Malgré cela, Flora maintient ses prix accessibles pour soutenir la consommation locale et préserver la réputation de ses produits naturels.