L’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma nous avertit que, « prévenir la trahison, débusquer le faux ami, le jaloux parent, le traître avant qu'il inocule son venin est une opération aussi complexe que de nettoyer l'anus d'une hyène. ». C’est donc une entreprise difficile pour laquelle, il faut mobiliser beaucoup de monde et des moyens solides.
A ce propos, on peut être d’accord avec Charlie Chaplin qui disait qu’ "un direct dans la mâchoire d'un traître est une façon trop facile de résoudre les problèmes de l’existence. ». On le sait donc, il faut bien se préparer.
Au Maroc, comme partout ailleurs dans le monde, les traitres ne manquent pas. Ils sont de plusieurs sortes. Le fraudeur fiscal est un traître au système économique; l’élu indélicat est traitre aux citoyens qui lui ont accordé leur confiance; un footballeur qui quitte son équipe pour une autre trahit les fans... Les exemples sont nombreux.
Toutefois si certaines trahisons ne menacent pas la sérénité d’une nation, d’autres par contre, constituent un réel danger. Surtout lorsque le pays est confronté à une guerre. Que celle-ci soit froide ou chaude c’est toujours pareil.
Cela fait un demi siècle que le Maroc fait l’objet d’une guerre soutenue visant son intégrité territoriale. Des générations de Marocaines et de Marocains sont nées dedans. Elles savent parfaitement d’où viennent les hostilités. De l’extérieur des frontières. L’ennemi est bien connu, ses soutiens internationaux et continentaux aussi.
Aujourd’hui, nous sommes en 2025 et les événements politiques confirment chaque jour que cette guerre scélérate s’approche de sa fin et que la victoire du Maroc est absolument certaine.
Cependant, plus le dénouement se rapproche en faveur du Royaume, plus apparaissent les traitres. Ils se manifestent justement en ce moment, et au lieu de renforcer l’offensive de l’équipe Maroc, ils traînent les godasses et créent des brèches dans sa défense. La défense de leur propre équipe!
Un parti, pourtant membre du pouvoir législatif, avec un groupe minuscule, certes, mais il y est quand même, essaie de remonter les parois du ravin dans lequel les électeurs l’ont jeté. Attitude normale en politique. Sauf que ses dirigeants semblent plus proches des ennemis que de leur propre camp.
Ils soutiennent les dictateurs iraniens sachant que ces derniers agissent contre l’intégrité territoriale du Maroc; ils vénèrent des chefs terroristes du Hizbollah, du Hamas, des Houtis et d’autres proxys des Ayatollahs, alors que ceux-ci ont des liens avec les ennemis.
Et, figue de barbarie sur le gâteau, pour eux, les mercenaires du Polisario sont des frères. On peut l’admettre du moment qu’on sait très bien ce que veut dire pour eux la fraternité, c’est-à-dire, rien.
Leur plan est d’autant plus pernicieux qu’ils s’attaquent aux institutions qui constituent le pilier de la nation marocaine. Ils s’attaquent, mais en sous main pour ne pas se mouiller, aux organes de sécurité, de diplomatie, de justice et de l’armée. C’est là où on s’aperçoit que le but du parti et des youtubeurs se rejoignent.
Bien sûr on va suivre le conseil de Charlie Chaplin. Mais on va quand même les empêcher par tous les moyens, démocratiques cela va sans dire, de prospérer par le mensonge.
Leur escroquerie a été dévoilée lors de leur passage au gouvernement, et il n’est pas probable qu’ils puissent retrouver leur prétendue sainteté d’avant.
Et donc, nous y voilà, on peut répondre à ce cher Ahmadou Kourouma que, malgré le péril de la mission, on peut nettoyer l’anus de l’hyène.