Automobile/post-covid-19 : l’avenir sera durable 

Dans l'après-Covid-19, de nouvelles opportunités de croissance dans l'industrie automobile à capter.

Frappé lourdement par les effets du coronavirus, le secteur automobile semble être porteur de nouvelles opportunités de croissance. Lors d’un webinaire organisé par l’Aivam et Frost & Sullivan plusieurs pistes de réflexion quant aux stratégies à déployer ont été exposées.

Selon les intervenants, la production mondiale automobile connaitra une baisse (de -21 à -28%) ramenant les volumes au niveau de ce qu’ils étaient en 2007 soit 13 ans auparavant. Et l’impact de la crise Covid 19 sur la production automobile mettra 4 à 5 ans à se résorber.

Opportunités à saisir

Au Maroc, l’impact du Covid-19sur le secteur pour 2020 oscillera entre -23% et -43%. Cette tendance pourrait changer en fonction des stimuli que les pouvoirs publics pourraient mettre en place pour soutenir la demande. Les constructeurs automobiles auront à cœur de renflouer leur trésorerie et refonde refondre leur stratégie globale de la chaine d’approvisionnement en plus d’une  rationalisation forcée du nombre de modèles afin d'atteindre leurs objectifs de rentabilité. En revanche plusieurs opportunités apparaissent dans ce contexte. Selon les professionnels la crise actuelle a permis une marche forcée à la digitalisation tant pour la vente que l’après-vente. Aussi, l’après covid-19, offre un potentiel accru pour le véhicule d’occasion et la location longue durée afin d’alléger les budgets d’investissement. Autre opportunité à saisir : la tendance HWW (health, welless, wellbeing) à travers des technologies innovantes permettant aux automobilistes de faire corps avec leur véhicule qui saura à titre d’exemple, en fonction leur santé et mood leur proposer les fonctionnalités à utiliser et les endroits à fréquenter …

Des mesures pour la relance

Les opérateurs ont profité de l’occasion pour lancer un appel aux pouvoirs publics, à l’instar de ce qui se fait partout dans le monde, de mettre en place mesures volontaristes pour booster la demande et ce à travers différentes mesures. Il s’agit notamment de l’instauration d’une prime à la casse qui permettrait de renouveler le vieux parc (plus de 30 ans) qui par définition est accidentogène et polluant et l’encouragement des véhicules plus propres à travers des bonus pour les véhicules hybrides et électriques. Sans oublier de mettre en place une vraie feuille de route permettant le développement d’une mobilité durable (infrastructures, fiscalité, …)