La colère monte chez les transporteurs interurbains

Face à l’indifférence de leur ministère de tutelle à leur égard, les transporteurs de voyageurs comptent passer à de nouvelles formes de protestation pour faire entendre leur voix.

Ils avaient décidé de ne pas rouler même s’ils ont été autorisés. Pour eux, aucun intérêt à remettre leurs autobus en marche avec les règles sanitaires actuellement en vigueur. Et, pour reprendre leurs activités, ils voulaient que le ministère de transport revoie ce cahier de charges covid-19 qui leur a été imposé.

Aujourd’hui, les transporteurs interurbains n’en peuvent plus. Selon eux, le ministère fait la sourde oreille. Et devant ce silence assourdissant, ils décident de hausser encore plus le ton, dans l’espoir de se faire entendre.  «Mercredi prochain, à 10 heures du matin, les autocars des transporteurs rouleront vers Rabat comme signe de protestation . Point de départ : toutes les gares routières du Royaume », indiquent sept organisations professionnels du secteur dans un communiqué.

Suspension d'autorisations et mise en fourrière

Notons que le ministère a mis en place ce controversé cahier de charges, pour encadrer le fonctionnement de la reprise des activités. Et les différentes fédérations et syndicats professionnels du secteur sont obligés d’apposer  leur signature. Sinon, ils seront sanctionnés lourdement. «si on ne signe pas le document, il y aura suspension des autorisations de circulation pendant une durée de 3 mois avec une mise en fourrière pendant 15 jours», nous avait expliqué le président de l'Union  des transporteurs routiers des personnes UTRP, Jilali Rahmani  il y a quelques jours. Au nom de la majorité des acteurs du secteur, il a appelé à la mise en place d’une feuille de route adéquate aux spécificités de l’activité.  «On ne peut pas dépasser 50% de notre capacité habituelle aujourd’hui. En même temps, on doit payer les mêmes frais au niveau du gasoil, de l’autoroute…verser les mêmes droits aux gares routière sans parler des charges fixes liées au personnel, loyer, locations d’agréments….on est au bord du gouffre », a-t-il regretté.