Tourisme, le Maroc va perdre 19,8 millions de nuitées en 2020
Food stalls and shopping at Djemaa el-Fna Square

Le tourisme mondial est durement impacté par la crise du coronavirus. Et le Maroc n’est pas en reste.

Au 20 juillet 2020, le coronavirus a touché plus de 14.674.500 de personnes dans le monde entrainé la mort de  plus de 609.000  morts. La fermeture des aéroports et la suspension des voyages,  va se traduire selon l’OMT par une baisse du nombre d’arrivées de touristes pouvant atteindre jusqu'à  80 % en 2020,ainsi qu’une  contraction de recettes de l’ordre de  1.200 milliards de dollars , soit près de 4/5  des recettes générées en 2019. Au Maroc, et d’après une étude effectuée par le directeur du Conseil provincial du tourisme de Ouarzazate, Zoubir Bouhoute,  le tourisme national va perdre 10,5 millions de touristes, 19,8 millions de nuitées et plus de  5,8 millions pour le tourisme interne en 2020. Même tendance pour les recettes touristiques dont la baisse prévue pourrait atteindre 75 MMDH dont 14,7 MMDH pour l’aérien et  plus de 55,6 MMDH pour les recettes en termes de devises.

Retour 40 ans en arrière

Depuis 2012, le tourisme a connu une nette évolution en termes d’arrivées, de nuitées et de recettes en devises depuis 2012. De 9.4 millions en 2012, les arrivées ont enregistré une progression continue pour atteindre près de 13 millions en 2019. Les nuitées, elles, sont passées de 17.6 millions à plus de 25 millions entre 2012 et 2019. « En 2020, avec 10,5 millions de touristes en moins on retourne aux performances du début des années 80 soit un nombre d’arrivées qui se situerait aux alentours de 2.4 millions, et des nuitées dont le nombre avoisinerait 5,8 millions», note Zoubir Bouhoute qui selon lui, le secteur du tourisme est sans aucun doute le secteur le plus touché par la crise du covid-19. « le maintien de frontières marocaines fermées aux touristes étrangers qui sont de surcroît encouragés à passer leurs vacances dans leurs pays, les difficultés rencontrées par les MRE pour se rendre au Maroc et le faible afflux des nationaux vers les hôtels à cause des difficultés des déplacements inter-villes, et de l’absence de mesures et d’offres encourageantes vont plonger le secteur dans une crise sans précédent », prévient t-il.