Pourquoi la série d’horreur arabe « Paranormal » cartonne sur Netflix ?

Maison hantée, monstres, fantômes et momies tueuses, effets spéciaux glaçants et musique effrayante, la série Paranormal réalisée par Amr Salama et lancée le 5 novembre sur Netflix vise à séduire un public international au-delà du monde arabe.

 

 

 

 

Avec cette nouvelle série d’épouvante aux couleurs égyptiennes, le géant américain du streaming tente le pari du Moyen-Orient.

Réalisée par l’égyptien Amr Salama, « Paranormal » (Ma waraa tabiaa) n’a rien à envier aux séries d’horreur internationales. Et pour cause, son histoire à suspense est tirée des bestsellers d'Ahmed Khaled Tawfik, auteur égyptien de nombreux romans d'horreur, de science-fiction et des thrillers médicaux qui l'ont rendu très populaire parmi les jeunes dans son pays et le monde arabe.

La série raconte les aventures de Refaat Ismael (Ahmed Amin), un hématologue très cartésien qui va voir ses croyances bousculées par des activités paranormales. Malgré lui, il se retrouve à enquêter sur ces incidents inexpliqués avec l’aide d’une de ses étudiantes, la scientifique écossaise Maggie Mackillop, interprétée avec brio par l'actrice libano-britannique Razane Jammal. Tous deux, ils entreprennent de résoudre les mystères à travers les rues du Caire, dans des temples pharaoniques ou encore dans le désert libyen.

 

Suspense, effets spéciaux et jeux d’acteurs

 

« Nous voulions créer du contenu de haute qualité sans perdre le caractère égyptien », a expliqué à l'AFP le réalisateur égyptien de la série Amr Salama, réputé pour des films distingués dans plusieurs festivals internationaux. « Nous ne voulions pas faire une série américaine doublée en arabe. Même avec les effets spéciaux, les mythes et les histoires effrayantes, nous voulions que cela soit authentiquement égyptien », a-t-il précisé.

 

 

Si les effets spéciaux doivent être améliorés, le suspense et le jeu des acteurs restent néanmoins les points forts de la série. L’excellente performance du héros principal incarné par l’acteur Ahmed Amin a justement été saluée par la critique et les fans sur les réseaux sociaux. Connu pour ses sketches comiques en ligne, l'acteur à lunettes et à la voix douce, a souligné le "défi" d'adresser la série à une audience internationale. "C'est un test pour voir si nous pouvons être compétitifs et attirer un public au-delà du monde arabe", a-t-il déclaré à l'AFP.

 

Conquérir le Moyen-Orient

 

 

 

Avec cette série, Netflix compte conquérir un public plus large au Moyen-Orient. « Notre plan, c’est : investir dans les auteurs arabes, dans la production arabe, dans le contenu arabe. Nous avons annoncé quatre projets, en plus de Paranormal », détaille Ahmed Sharkawi, le responsable des séries originales arabes et africaines de Netflix dans des propos relayés par Reuters.

La région du Moyen-Orient compte près de cinq millions d'abonnés à Netflix, selon des statistiques publiées en septembre, un chiffre que le géant américain espère doubler d'ici à 2025 en offrant plus de contenu d'origine arabe.

Mise en ligne le 5 novembre dernier dans neuf langues, dont l"arabe, Paranormal espère séduire dans les 190 pays où est implanté Netflix.

 

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