Protection du patrimoine : Zoom sur l'expérience marocaine

David Goeury, est le coordinateur de la conférence internationale « Protecting the Past » et est également coordinateur du projet «Greniers collectifs» qui est un cas d’école en matière de protection du patrimoine au Maroc. Ce géographe, chercheur à l’université Paris-Sorbonne, explique comment la protection spécifique du patrimoine est intimement lié à la question globale du développement.

Propos recueillis par Hicham Bouzaroual, en marge de la conférence internationale « Protecting the Past » qui a été organisée du 10 au 12 décembre 2019 à Agadir.

Cette conférence a été initiée en 2015 par le comité EAMENA (Archéologie en danger au Moyen-Orient et en Afrique du Nord), en coopération avec des partenaires internationaux de la région MENA, notamment ICCROM-Sharjah et Global Heritage Fund. Elle vise à mobiliser les scientifiques, les experts, les pouvoirs publics mais aussi les bailleurs de fonds pour assurer la conservation de ce patrimoine exceptionnel de l’humanité.

Depuis son lancement, « Protecting the Past » a réuni plus de 200 chercheurs internationaux et conférenciers et a étésoutenue par près de 600 acteurs, décideurs et professionnels du patrimoine, membres de communautés et universitaires de pays MENA.

L'édition 2019 a accueilli des experts de plus d'une vingtaine de pays dont notamment des professionnels oeuvrant dans des pays durement frappés par les conflits violents comme la Syrie, l’Irak, le Yemen et la Libye.

Organisée précédemment en Jordanie, Irak, Tunisie et aux Émirats Arabes Unis, «Protecting the Past» a été tenue pour la première fois au Maroc.

Le choix d'Agadir s'explique par le fait que cette ville est emblématique pour ce qui est de la conservation du patrimoine. L'édition marocaine de la conférence s’inscrit aussi dans le cadre de la régionalisation avancée des politiques culturelles.