Mauvais temps pour Ciments du Maroc
Mohamed Chaibi, PDG de Ciments du Maroc.

Rien ne va plus sur le marché du ciment au Maroc. La consommation nationale de ciment au cours de l'année 2013 a enregistré un retrait de 6,3% par rapport à 2012 pour atteindre un volume annuel de 14,8 millions de tonnes. Néanmoins, la forte baisse enregistrée en début d’année (- 21% par rapport à 2012 au 1er trimestre) a été ralentie au cours de l’exercice (progression de 2 % au 2nd semestre par rapport à 2012). Dans ce contexte, les volumes vendus de Ciments du Maroc en 2013 sont en retrait de 6,4% par rapport à 2012 pour s’établir à près de 3,5 millions de tonnes. Ainsi, la filiale du groupe italien Italcementi (n° 5 mondial) et second producteur de ciment du pays, a terminé l’année avec un chiffre d’affaires avoisinant 3,6 millions de dirhams en hausse de 0,6% et un résultat net avec 23,1% de plus qu’une année auparavant. L’excédent brut d’exploitation s’est bonifié à son tour de 5,1%. En 2013, Ciments du Maroc a procédé à la fusion entre Cimar et Betomar. « Les résultats de Betomar étaient négatifs, ceux de Cimar étaient plutôt positifs, donc on a décidé de les fusionner toutes les deux l’objectif, restructurer les activités à la recherche des synergies commerciales», explique le PDG du groupe, Mohamed Chaibi. De plus, le cimentier a adopté une nouvelle approche du marché allant vers une stratégie innovante de Branding groupe pour tous les produits, filiales et activités. Concernant 2014, Mohamed Chaibi semble pessimiste. D’après lui, l’année sera encore difficile pour la profession et il prévoit même une chute de 5%. Toutefois, le groupe italien Italcementi ambitionne de se développer en Afrique à partir du Maroc. « A l’instar de beaucoup de groupes dans divers domaines, nous allons chercher d’autres relais de croissance en dehors du Maroc, compte tenu du tassement des ventes sur le marché local. C’est plus judicieux », annonce Chaibi ❚