5 mois seulement séparent les Marocains des élections législatives. Elles ont été fixées pour septembre prochain, c’est-à-dire en temps politique, demain. Et pourtant, personne ne voit rien, ne sent rien, ne tâte rien. C’est le silence absolu. Les partis politiques, surtout leurs chefs, n’en parlent pas; les médias officiels non plus. Un match de l’équipe de foot de Berkane ou du Raja, on en parle des mois à l’avance.

Que préparent les partis politiques qui ne se sont pas encore réunis pour discuter du « programme » électoral? Ont-ils un programme? On ne parle pas des listes d’intentions dont ils ont l’habitude et qui sont vite oubliées après le vote.

Qui a oublié les promesses de Benkirane, l’ex-chef du PJD qui allait exploser le taux de croissance à plus de 7%?

C’était juste un gag et son auteur a pu plus tard s’offrir une belle rente en plus de ses retraites. La preuve que la politique est un beau business peinard. Mais bon ce n’est pas le sujet.

Le sujet c’est ce que préparent les partis. Jusqu’à maintenant ils n’ont rien sous la dent. On dirait qu’ils se sont mis d’accord entre eux et qu’ils n’ont pLUs besoin des électeurs. Ils se sont peut-être partagé les sièges et désigné le futur chef du gouvernement. Qui sait. Tout est possible avec ces partis qui s’allient avec les ennemis et se bagarrent avec les amis.

La campagne va devoir quand même commencer bientôt. Il va y avoir du spectacle. Il va y avoir des promesses et il va y avoir des déçus.

Néanmoins, les partis peuvent monter un peu de bonne volonté en n’accédant pas l’accréditation à certains de leurs députés ou ministres qui ont démontré qu’ils étaient là où ils sont juste loir l’argent. Et là on ne parle pas que des ministres Ramid et Amekraz.