« Le Groupe Banques Populaires est en très bonne santé »
Mohamed Benchaaboune, Pru00e9sident du Groupe Banques Populaires

L’Observateur du Maroc : Comment se porte aujourd'hui le Groupe Banques Populaires ?

Mohamed Benchaaboune : Le Groupe Banques Populaires est en très bonne santé. Les résultats enregistrés au cours du premier semestre de cette année sont très encourageants aussi bien au niveau des indicateurs d'activité bancaires qu'au niveau des activités à l’étranger. Il en est de même pour les résultats financiers aussi bien au niveau du produit net bancaire qu'au niveau du résultat net de la BCP.

Quels sont les indicateurs clés qui ont attiré le plus votre attention ?

En ce qui concerne les crédits à l’économie, par exemple, le groupe a gagné en terme de part de marché 55 points de base. Donc notre part de marché est à peu prés de 25%. Les dépôts ont aussi, le groupe a une part de marché un peu plus importante puisqu'elle est de 26,7%. Ce qui est important à noter c'est que la structure des ressources est la meilleure de la place puisque nous avons 64% de nos ressources qui sont non rémunérées du fait que nous avons le coût de collecte des ressources qui est le plus bas du marché. Cela nous permet évidemment d'être très compétitif.

Les entreprises se plaignent du ralentissement des crédits à l'investissement, qu’en dites-vous ?

Au niveau des entreprises il y a un rallongement des délais de paiements entre entreprises et puis entre les entreprises et les grands pourvoyeurs de marchés qui fait que les entreprises se trouvent tendus et ont donc recours aux banques pour pouvoir justement financer ces nouveaux besoins. Résultat, la croissance des crédits à la trésorerie est là, mais malheureusement la croissance des crédits à l'investissement n'est pas au rendez vous. Elle a pratiquement stagné. Nous avons même enregistré -0,8%. Ce ralentissement est le signe qu'il n'y a pas assez d'investissement. En tout cas, si nous sommes prêt à accompagner les entreprises au niveau de la trésorerie, cela veut dire que s’il y a des problèmes d'investissement, nous sommes prêt évidemment à contribuer à les résoudre. Je dois préciser qu’une entreprise en difficultés de trésorerie n'investit pas, parce qu’elle a d'abord des difficultés à court terme à gérer avant de réfléchir au long terme. Il faut sortir de cette situation pour pouvoir envisager l'investissement de façon plus sereine. Evidemment les crédits d'investissement vont suivre et il y aura naturellement derrière les créations de richesses et d'emplois qui seront au rendez vous.

Vous avez eu recours au marché international pour le refinancement est-ce que cela confirme que le problème du stress sur les liquidités persiste dans le pays ?

Nous nous sommes adressé au marché de l'international parce que tout simplement nous pensons que nous avons une signature qui nous permet de le faire et surtout qui nous permet de le faire à des conditions de marché qui sont très avantageuses pour nous. En effet, nous levons évidemment des prêts en devises à des taux qui sont inférieurs à ceux que nous pouvons avoir sur le marché local. Donc il n'y a aucune raison d'abord de se priver de ce genre de mécanismes et en plus cela améliore la visibilité d’un groupe comme le nôtre à l'international. Cela rend les possibilités de financement presque infinies puisque nous ne sommes plus limités par ce que peut offrir le marché local ❚

 

Quelques chiffres clés