« Dès les deux premiers mois de la pandémie, la réaction mondiale face à la pandémie de la COVID-19 a permis de sensiblement accélérer la transformation numérique. Une telle dynamique est bien évidemment appelée à se poursuivre », déclare Ahmed Yahyaoui, directeur régional customer Success de Microsoft Maroc pour l'Afrique et directeur général par Intérim de Microsoft Maroc. En effet, la crise sanitaire a mis en exergue de nombreuses forces et faiblesses, ainsi que des fragilités et robustesses inattendues. « Nous nous trouvons désormais placés dans une logique d'inflexion au sein de laquelle les systèmes traditionnels deviennent insuffisants », note Yahyaoui. Dans ce contexte, les secteurs public et privé sont appelés à innover afin d’être capables de surmonter tous les défis économiques qui sont actuellement imposés par les restrictions sanitaires.

Explosion des données

D’ici 2030, plus de 50 milliards d’appareils seront connectés. 90% des données ont été générés lors des deux dernières années et la quantité nécessaire pour les années à venir va exploser. Le hic ? Comment ces données sont exploitées ? «Avec cette explosion, il y a à peine 25% des données qui sont analysées et traitées et dont l’humanité en tire profit », note Yahyaoui avant d’ajouter que la digitalisation des interactions avec les clients et les citoyens va nécessiter le développement de plus de 500 millions d’applications au cours des 5 prochaines années.

Opportunités pour la relance

Pour la reprise, Ahmed Yahyaoui souligne qu’il faut mettre l’accent sur le digital. Or, la réussite de cette stratégie nécessite l’activation de divers leviers comme l’intelligence artificielle, les compétences, la réglementation... Selon les chiffres fournis par le DG de Microsoft, d’ici 2030, l’intelligence artificielle va contribuer avec 13 trillions de dollars dans la croissance mondiale soit 12% du PIB mondial. «avoir un écosystème autour de l’IA peut permettre au Maroc de récupérer sa part du gâteau », préconise Ahmed Yahyaoui. Avec l’automatisation des tâches, ce sont 14% des métiers qui vont être impactés. Certains vont disparaitre et d’autres vont être créés. «Il faut donc former les profils nécessaires pour cette transition », conseille Yahyaoui qui ajoute que l’innovation est aussi une opportunité à saisir. Sur le volet réglementation, l’expert reconnait que plusieurs étapes ont été franchies. Mais, beaucoup reste encore à faire afin d’augmenter la confiance numérique et pour que l’IA soit responsable et éthique », insiste t-il. Aussi, pour accompagner ce chantier du digital, Yahyaoui appelle à la mise en place de l’infrastructure nécessaire pour pouvoir stocker les données générées.