Maroc-Algérie. A part l’autonomie, il n’y aura rien
Conseil de sécurité de l'ONU. La déception algérienne.

Les consultations du Conseil de sécurité sur le Sahara ont commencé hier. C’est un moment qu’attendait avec impatience le pouvoir algérien. Une longue attente qui se termine sur une déception.

L’Algérie clame haut et fort que si le Secrétaire général des Nations Unies n’est pas arrivé à nommer son représentant personnel pour la question du Sahara marocain, c’est à cause du Maroc qui met les bâtons dans les roues de l’Organisation mondiale.

On peut se demander que vient faire l’Algérie dans cette affaire. La réponse est simple, c’est elle qui alimente et conçoit les mouvements des séparatistes qu’elle abrite et dont elle règle les salaires, les frais, les vacances, l’armement....

Qu’à cela ne tienne. Les faits sont pourtant clairs, le Maroc avait donné son accord pour les noms des représentants personnels: le Premier ministre roumain Petre Roman en décembre 2020 et l’ancien ministre des Affaires étrangères du Portugal Luis Amado en mars 2021. Omar Hilal, le représentant permanent du Maroc à l’ONU l’a rappelé dans la lettre qu’il a adressée, le 20 avril aux membres du Conseil de sécurité, à la veille donc des consultations du CS sur la question du Sahara. L’acceptation n’étant pas verbale, l’Algérie pourrait se documenter.

Dans cette même lettre, Omar Hilal a rappelé que «l’initiative d’autonomie, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Maroc, et dont la prééminence, le sérieux et la crédibilité ont été consacrés dans les 17 résolutions du Conseil de Sécurité depuis sa présentation en 2007, est et restera l’unique solution à ce différend». Un dessin?

Le pouvoir militaire algérien est en ce moment dans un état d’irritation grave. Sa « grande diplomatie » n’est pas arrivée à convaincre la communauté internationale de sa cause. On comprend donc que le représentant aux Nations Unie des séparatistes transmette la déception d’Alger: « il est regrettable que le Conseil de sécurité ait raté une autre occasion de remettre les pendules à l’heure », dit-il.

Et alors, on va faire quoi? Le même représentant, repris par l’agence de presse algérienne (elle est bien la seule d’ailleurs): « le Front Polisario reste déterminé à coopérer avec l'Union africaine (UA) et les Nations Unies en vue de parvenir à une solution pacifique, juste et durable ». L’Union africaine? C’est l’Algérie qui veut qu’elle intervienne dans ce conflit qu’elle a elle même créé et alimenté. Mais là, le Maroc a dit pas question. Et c’est pas question.