Les Américains creusent leur sillon au Maroc

Officiels et industriels marocains ont tout intérêt à méditer cet exemple d’une entreprise américaine qui s’active au Maroc pour développer son business dans notre pays.

 En affaires comme dans la vie, rien ne peut encore remplacer le contact direct, le fameux corps à corps. Les Américains, pourtant pionniers dans l’e-business, le savent et continuent à en faire bon usage. Steve Hammersmith est l’un d’eux. Président fondateur de SHuRFarms, une entreprise spécialisée dans la fabrication d’outils de protection des productions agricoles, il est venu dernièrement au Maroc pour mieux faire connaître l’un de ses produits. Grâce au réseau des services consulaires des USA à Casablanca, il a pu rencontrer des producteurs, des revendeurs de machines agricoles, ainsi que des journalistes.

Deux représentants du département américain du commerce avaient aussi pris part à cette rencontre organisée à villa Mirador, résidence officielle de la Consule générale des USA dans la capitale économique. Aidé de Touhami ElAribi, représentant de SHuRFarms dans la région Afrique et Moyen-Orient, Hammersmith s’est focalisé sur la présentation des bienfaits de l’une de ses machines qui sert au drainage de l’air froid. Le choix de cet outil n’était pas fortuit.

L’industriel américain, lui-même producteur agricole à la base, sait que les agriculteurs marocains peinent souvent à préserver leurs productions de l’air froid qui favorise le gel. Les producteurs présents, dont certains qui ont déjà subi des pertes à cause de tels contretemps, ont pu poser directement des questions au fabricant. Ils ont pu aussi lui expliquer leurs vraies contraintes. C’était là, peut-être, le début d’une relation commerciale. Encore faut-il que le patron de SHuRFarms puisse proposer des prix meilleurs que l’un de ses concurrents, un Belge qui a déjà pignon sur rue au Maroc. Ce dernier commercialise depuis longtemps dans le pays, des tours de ventilation ayant prouvé leur efficacité contre l’air froid et qui bénéficient même d’une subvention de 30% de la part de l’Etat, à hauteur de 90.000 DH l’unité. En tout cas, ce désavantage concurrentiel ne semble décourager ni Steve Hammersmith, ni Touhami ElAribi. Tous deux enthousiastes, ils tablent sur une bonne percée de leur machine qu’ils ont déjà présentée au dernier SIAM. Mieux encore, ils l’ont déjà testée dans une exploitation à Kénitra et les résultats étaient, selon eux, édifiants. Forts de cette expérience, ils comptent d’abord faire leurs preuves dans le Royaume, avant d’aller vers d’autres pays africains.

La Consule générale des USA à Casablanca, Nicole D. Theriot, qui était présente le long de cette rencontre, les y encourage. Cet engagement d’officiels américains en faveur d’un entrepreneur de leur pays doit servir d’exemple aux consuls et diplomates du pays à l’étranger.