ADI bétonne sa restructuration
Alami Lazraq, PDG d'ADI

Alliances Développement Immobilier continue sa transformation et se retire des métiers de travaux publics et de construction. Objectif: Accélérer sa restructuration en se concentrant sur ses activités de promotion immobilière.

Le management d’Alliances Développement Immobilier -ADI- a pris acte des décisions des sociétés EMT Bâtiment et EMT Routes de solliciter du Tribunal de commerce de Casablanca l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire et de celle d’EMT de solliciter l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire. Ces décisions n’auront pas de conséquence sur l’activité de promotion immobilière du Groupe Alliances qui évaluera, le moment venu, l’impact comptable de cette situation.

En 2009, ADI, en partenariat avec le fond MIF, a acheté des participations dans les sociétés EMT et Somadiaz. La famille propriétaire historique de ces sociétés a gardé une partie minoritaire. Les sociétés de construction devaient également accompagner les grands chantiers du Royaume et disposaient dans ce cadre d’une large autonomie dans ses différents champs d’intervention.

Confrontées à une conjoncture économique morose, les sociétés de construction ont enregistré une forte baisse de leurs activités et par là même une détérioration de leur situation financière. Les actions de restructuration menées par l'équipe dirigeante de ces sociétés ainsi que les négociations menées pendant la période de règlement amiable ont permis le règlement des plans sociaux indispensables dans des conditions honorables mais n'ont malheureusement pas été suffisantes pour surmonter les difficultés auxquelles ces sociétés étaient confrontées et éviter l'ouverture des procédures collectives

Cette situation opère, de fait, une séparation entre l’activité historique du Groupe Alliances (promotion immobilière et prestations de services immobiliers) et l’activité de construction.

Ainsi le Groupe Alliances pourra mobiliser ses ressources financières exclusivement à la redynamisation de ses projets immobiliers et sera ainsi en mesure de maintenir le rythme de réalisation de ses projets immobiliers suivant le calendrier initial de livraison. En 2016, sont prévues les livraisons des projets en cours de développement, tels que Clos des Pins, Sindibad, les Terrasses Dar Essalam, Villa des Prés, Louisia, Chellalate, etc.

En ce qui concerne l'endettement du Groupe Alliances, la première phase du plan de restructuration portant sur le traitement de la dette bancaire a permis le remboursement de près de 2 milliards de DH réduisant ainsi la dette bancaire de près de 50%. Par ailleurs, le processus de restructuration de la dette privée est bien avancé et devrait aboutir à une réduction de cette dette d'environ 2,2 milliards de dirhams par des ressources propres disponibles. Le reste de la dette privée fera l'objet d'un reprofilage dont le mécanisme et les caractéristiques de mise en œuvre sont aujourd’hui en cours de discussion avancée avec les parties prenantes, la finalisation de cette opération devant se faire au cours du premier trimestre 2016.

Les livraisons des projets précités, les cessions d’actifs prévues par le plan de restructuration qui contribueront à réduire l’endettement financier et les charges financières de moitié et les impacts du plan social et de réduction des charges de structure permettront de renouer avec la profitabilité dès 2016.

Afin de consolider sa transformation, le Groupe Alliances a également mis en place une nouvelle gouvernance basée sur cinq organes clés à savoir le Conseil d'Administration, dans lequel siègent deux nouveaux membres indépendants, le Comité d'Audit présidé par un administrateur indépendant, le comité des Nominations et Rémunérations, le Comité Exécutif et le Comité d'Investissement. Cette nouvelle gouvernance se caractérise principalement par une délimitation précise des rôles et responsabilités du Président du Conseil d'Administration et du Directeur Général.

 

Accroche :

Les mesures prises par ADI devraient lui permettre de renouer avec la profitabilité en 2016.