En ce mois sacré de Ramadan, dans le cadre de son cycle de conférences digitales « Échanger pour mieux comprendre », la Fondation Attijariwafa bank vient de focaliser la réflexion sur «la gratitude, le pardon et le don de soi» en lien avec la pensée mythique musulmane.

Des spécialistes de la pensée mythique ainsi que des universitaires ont échangé leurs idées par visioconférence. « La gratitude lève le voile de l’ingratitude pour accueillir la grâce divine », a soutenu le philosophe Ali Benmakhlouf. « Pour l’atteindre, il faut adopter une hygiène de vie basée sur des exercices spirituels comme l’éveil, l’examen de conscience, et la Résipiscence », a-t-il préconisé. « Le don de soi est toujours possible si nous nous plaçons dans un faisceau de vies, en faisant appel à la solidarité », poursuit le professeur universitaire qui est spécialiste de logique. La pensée de Descartes a été, elle aussi, évoquée. « Ce qui nous coûte peu, profite beaucoup à l’autre », disait ce penseur français.

Pour ce qui est du pardon, c’est l’une des vertus les plus importantes en Islam, ont rappelé les conférenciers. Ils en donné comme preuve notamment son omniprésence dans les Sourates du Coran. Pour les mystiques musulmans, si Dieu est miséricordieux, alors l’Homme, qui possède en lui tous les attributs divins, peut pardonner. « Le pardon humanise car il est en interaction dynamique avec l’amour. Plus je pardonne, et plus j’accueille l’amour », affirme Benmakhlouf.

Les idées ainsi affirmées, à titre indicatif, montrent la richesse du débat qui leur a permis d’être exprimées.