VIDÉO – Révolté, Gad Elmaleh réclame justice pour Sarah Halimi
Michel Boujnah

Tout comme de nombreuses célébrités, l’humoriste Gad El Maleh a manifesté dimanche pour contester l'absence de procès après le meurtre de Sarah Halimi. Et pointe du doigt la question de l’irresponsabilité pénale.



A l’instar de plusieurs stars comme Patrick Bruel ou Michel Boujnah, Gad El Maleh a prononcé un discours émouvant face à Carla Bruni lors de la manifestation monstre qui a réuni environ 20 000 personnes au Trocadéro à Paris, en soutien à la famille de Sarah Halimi le 25 avril. L’humoriste qui dénonce une aberration de justice est en colère et le fait savoir haut et fort. « La prochaine Sarah Halimi sera peut-être chrétienne, musulmane, noire et on sera aussi dans la rue", s’indigne-t-il.

Scandalisé et outré, Gad El Maleh parle d’un « crime antisémite » et déplore le fait qu’un « pays comme la France aujourd’hui, ne juge pas un homme qui a tué de manière préméditée, intentionnelle une femme parce qu’elle était juive, parce qu’elle était femme ».

« Un insupportable déni de justice »

Mathilda May et Patrick Bruel


Plusieurs personnalités ont été présentes lors de la manifestation notamment Yvan Attal, Pascal Légitimus, Alexandre Arcady, Cyril Hanouna, Carla Bruni-Sarkozy, Enrico Macias, Arthur, Patrick Bruel, Mathilda May et Bernard-Henri Lévy. Tous étaient présents pour dénoncer un "insupportable déni de justice" et contester le verdict de la Cour de cassation du 14 avril dernier qui a validé l’irresponsabilité pénale du meurtrier de Sarah Halimi, sauvagement tuée en 2017. Pris d'une "bouffée délirante" (selon les conclusions de sept experts psychiatriques consultés par la justice) au moment du meurtre, Kobili Traoré, son voisin, avait roué de coups et jeté par-dessus le balcon de leur immeuble cette sexagénaire juive. L'homme est, depuis ce crime, hospitalisé en psychiatrie.

Michel Boujnah


Ainsi, « pour combler le vide juridique apparu dans l'affaire Sarah Halimi », le ministre de la justice Eric Dupond-Moretti devrait présenter fin mai en conseil des ministres un projet de loi».

Il y a quatre ans, Sarah Halimi mourrait à Paris, attaquée par un homme, en pleine nuit, à son domicile, et jetée par la fenêtre, du troisième étage, après avoir été rouée de coups pendant 30 minutes. Le 18 avril dernier, la Cour de cassation a estimé que son tueur, Kobili Traoré, âgé de 27 ans au moment des faits, ne pouvait être tenu responsable de ses actes, en raison de sa forte consommation de cannabis.

Enrico Macias