Interview avec Zouhair Bennani, PDG du groupe Label Vie
Zouhair Bennani, PDG du groupe Label Vie

L’Observateur du Maroc. Comment Label Vie a pu performer au cours de l’année difficile de 2012 ?

Zouhair Bennani. C’est une année de défi et de challenge, une année économiquement très difficile où il y a un repli de la consommation. Au Maroc, Label Vie s’en est sortie avec une croissance, ce qui est une réelle performance. Nous avons travaillé cette année en laboratoire pour affirmer et mettre en route un nouveau concept de l’hyper cash : Atacadao. C’était un gros challenge. Nous avons pu mettre en place le magasin pilote au premier trimestre, puis avons converti 4 autres magasins. 3 autres suivront cette année. Sur la partie Carrefour Market, nous avons continué tranquillement notre développement, ce qui nous a permis de devenir aujourd’hui leader sur le segment des supermarchés au Maroc. Nous sommes très satisfaits de 2012 en termes de performance et de croissance enregistrée que ce soit en chiffre d’affaires ou en résultat d’exploitation ou de résultat net de l’entreprise.

Quelles Perspectives pour 2013 ?

C’est une année qui s’avère un peu plus difficile que 2012, par rapport à la consommation des ménages. Mais le fait qu’on ait développé d’autres formats de distribution va nous permettre d’atteindre le potentiel de croissance que nous espérons. Déjà nous nous concentrons de plus en plus sur les villes moyennes, au lieu des grandes villes qui s’avèrent saturées aujourd’hui. Si notre part de marché est estimé actuellement à 32%, nous désirons la maintenir, voire même gagner encore plus. Le commerce moderne ne représente que 13% du secteur. C’est le potentiel de cette partie des 87% qui regroupent l’informel et le traditionnel où nous comptons grignoter plus de parts de marchés.

L’arrivée de nouveaux entrants sur le marché pourrait-il changer la donne pour vous?

La grande distribution est un secteur porteur. Il y a de la place pour tout le monde. Encore faut-il se différencier et surtout structurer le marché. N’oubliez pas que ce secteur n’est qu’à ses débuts au Maroc. D’ailleurs le plan Rawaj promet le développement de ce créneau sur de bonnes bases. En tant qu’acteur, nous sommes concernés et nous intervenons sur la partie modernisation des petits commerces. En 2012, 4.800 petits commerces sont concernés avec une enveloppe de 55 MDH. Le budget pour 2013 a été arrêté à 130 MDH et la ventilation par acteur n’a pas été encore faite. Sinon, si nous développons divers types de formats c’est pour être présents sur tous les segments. Un nouveau concept est prévu pour cette année, celui de proximité. Et la première ouverture aura lieu avant la fin de l’année.

Paru dans le n°210 de L’Observateur du Maroc раскрутка сайта самостоятельно