Can’t Crush Crazy People by Skunkdog

 

A partir du 12 février 2018 au Jardin Rouge à Marrakech

Présenté par la fondation Montresso*, l’événement  "CCCP : Can’t crush crazy people", projet de résidence de l’artiste français Skunkdog, est le regard conscient et radical d’un artiste sur notre société.

La vocation artistique de Skunkdog commence tardivement avec des rencontres : le peintre Robelin qui lui donne sa chance en lui permettant d’exposer son travail, et ensuite Françoise Sifferein-Blanc qui lui décroche une exposition à New York à la Greenhouse où il y fera la rencontre de Jerry Froust. A New York, il suit une bohême littéraire et artistique qui sera son ADN.

Fragments d’une vie et d’un vécu, la peinture de Skunkdog est une éloge de la folie. Sur un ton joyeux et apparemment inoffensif, l’artiste combat les dogmatismes et les fanatismes de notre monde. L’être social est au cœur de sa création.

Son art est ancré dans la vie quotidienne, banale et populaire. Il est à l’image d’un homme qui inscrit sur la toile de manière répétitive «  Ils ont tué la peinture ». Skunkdog marque ainsi un acte inaugural d’une révolte esthétique et politique, contre l’ordre établi et le confort mou de nos sociétés. Ce qui caractérise l’Art Contemporain n’est plus selon lui la transgression, mais sa mise en conformité avec les règles du marché mondialisé et ses mécanismes. Son travail dénonce l’aliénation de l’humain dont l’existence est au service de la marchandise.

Sorte de Lucifer bizarre et paranoïaque pour les uns, épicurien généreux et sensible pour les autres, l’artiste salue un retour au réel et au sensible. A Marrakech, Lors de ses résidences à Jardin Rouge, il compose durant plus d’une année son œuvre. L’échiquier devient son grand projet, son objet d’analyse.... Il y étrille l’emprise du transhumanisme. Son ensemble de dix sculptures complétées par une série de peintures et de dessins, décline des êtres, mi-humains et mi- robots. Ces exosquelettes sont les personnages allégoriques de la folie des hommes. Skunkdog présente un hommage aux fous, aux marginaux et autodidactes divers.

L’artiste s’adonne à la récupération, aux collages, à la peinture vinylique, aux markers pour cracher sa verve. Skunkdog ne s’inscrit pas dans la nostalgie mais dans une immédiateté de la représentation. Il s’agit pour lui d’être efficace, de lier le contenu à la forme dans une gestuelle spontanée.

Hors des normes, Skunkdog passe son temps à VIVRE. Il faut pour vous « spectateur attentif » prendre le temps de décrypter, de découvrir les signes et les obsessions de l’artiste. Il faut pour lui ramener les prétentions métaphysiques de l’homme à leur juste mesure.