Crise sanitaire. Comment s’en sortir?
Pourrons-nous enfin retrouver le cours d'une vie normale d'ici quatre mois ?

Alors que la pandémie continue sur sa lancée, une lueur d’espoir est miroitée par Pr Azeddine Ibrahimi. D’après ce dernier, il existe bel et bien une issue à cette impasse sanitaire. Voici donc les détails de cette feuille de route.



« Le Danemark vient d’annoncer qu’il ne considère plus Covid-19 comme étant une maladie dangereuse et que le pays va abandonner, dès le 10 septembre, les mesures restrictives imposées jusqu’alors. Et ceci grâce notamment aux taux très importants de vaccination qui ont atteint 80% de la population âgée de 12 ans et plus », annonce hier lundi Pr Azeddine Ibrahimi.

Les moyens de ses ambitions

Ce dernier insiste d’ailleurs sur les similitudes « qui ne sont toujours pas perceptibles pour certains » entre le Maroc et un pays comme le Danemark. « Je rappelle que notre pays a été depuis le déclenchement de la pandémie parmi les premiers pays à riposter et à lutter efficacement contre le virus. Si aujourd’hui je prends exemple sur le Danemark et les pays développés, c’est parce qu’on le vaut bien. La preuve : On est si proche, chronologiquement, de ces pays en termes épidémiques et vaccinaux », explique le directeur du Laboratoire de biotechnologie de la faculté de médecine de Rabat sur sa page officielle facebook.

Talonnant le Danemark à quelques semaines d’intervalle, le Maroc serait selon Ibrahimi sur la bonne voie pour sortir de cette crise sanitaire qui n’a que trop éprouvé le pays socialement, sanitairement et économiquement. « Le Maroc pourra facilement s’inspirer de ces pays en avance pour élaborer sa propre feuille de route pour trouver une issue à cette impasse. Les quantités importantes et largement suffisantes de vaccins disponibles permettront en effet de vacciner le plus grand nombre de citoyens », ajoute le scientifique en insistant sur la belle opportunité offerte à la population par rapport au choix du vaccin et surtout sa gratuité.

Plan à quatre temps

Le sens pratique, Pr Ibrahimi tente déjà de tracer les quatre étapes de cette feuille de route susceptible de nous sortir de la crise d’ici quatre mois. « A la première étape, vers 15 septembre, on aurait vacciné 50% de la population. Ce qui permettra une nette amélioration de la situation épidémique surtout que ça coïncidera avec la fin de la vague Delta comme l’affirment les dernières données chiffrées », analyse le chercheur. Ce dernier décrit la deuxième étape, qui débute en octobre, comme l’occasion d’atteindre un taux de vaccination de l’ordre de 60% de la population. Selon lui, à ce stade là le Maroc pourra sécuriser son système sanitaire, spécialement si la vaccination avec la troisième dose est lancée au profit des personnes fragiles et âgées.

Vers novembre, l’on entame la troisième étape avec 70% de la population vaccinée. « C’est le début de la fin de la crise et le retour progressif vers une vie presque normale », prévoit Azeddine IBrahimi. A la 4ème étape, prévue en décembre 2021, le Maroc aurait commencé la fabrication locale des vaccins ce qui lui permettra « une précieuse indépendance sanitaire et vaccinale », s’enthousiasme le scientifique. Il évoque d’ailleurs le rôle crucial que pourrait ainsi jouer le Maroc dans la gestion de la crise sanitaire au niveau continental.

Mobilisons-nous !

Une feuille de route plutôt rassurante mais qui reste tributaire de la mobilisation et la participation de tous pour réussir la campagne de vaccination, comme le soutient Azeddine IBrahimi. Insistant sur le côté sûr et efficace des vaccins choisis pour immuniser les adultes ainsi que les jeunes de 12 à 17 ans, il rappelle que le vaccin de Sinopharm et celui de Pfizer ont été utilisés et expérimentés auparavant dans plus de 25 pays auprès de millions d’enfants et de jeunes. Donnant l’exemple, le scientifique affirme que sa fille sera également vaccinée et qu’importe le vaccin, « l’important c’est qu’elle soit vaccinée et protégée », conclut Ibrahimi en encourageant les autres parents à faire de même.