Turquie. On a coupé le courant au chef de l’opposition
Kemal Kiliçdaroglu sans courant

Kemal Kiliçdaroglu est le chef du principal parti d’opposition. Il n’a pas admis les augmentations de prix de l’électricité décidée par le président Erdogan. Du coup, on lui a coupé le courant.

En Turquie l’inflation atteint le taux de record de 61,1%. Les Turcs ont dû payer des factures d’électricité et de gaz en augmentation entre 52 à 127% selon le niveau de consommation. C'est que le 31 décembre dernier le président Erdogan avait décrété une augmentation des prix de l’électricité, mesure qui a déplu aux consommateurs.Au même moment, la monnaie nationale, la Livre turque poursuit son effondrement, ce qui rend les choses encore plus compliquées pour les citoyens.

En signe de protestation le chef du Parti républicain du peule (CHP), parti d’opposition, Kemal Kiliçdaroglu a suspendu le régiment de ses factures d’électricité. "A partir d'aujourd'hui, je ne paierai plus mes factures d'électricité tant qu'Erdogan ne reviendra pas sur les hausses de prix qu'il a décrétées le 31 décembre", avait-il déclaré le 9 février dans une vidéo.

La réponse de la compagnie d’électricité est tombée aujourd’hui. "Ma femme vient de m'informer qu'ils nous ont coupé le courant", a-t-il tweeté, soulignant que son action "n'est pas un appel à la désobéissance civile. C'est un acte de la résistance. Il vise à donner voix aux familles et enfants du pays condamnés à vivre dans le noir ».

De toute façon c'est dur aussi pour Erdogan qui doit éclairer son palace présidentiel dont l'entretien coûte la peau des...yeux au contribuable. Pour un mois de climatisation il faut 600.000 livres (401.620 DH), le chauffage au gaz coûte 1.600.000 livres (1.070.987 DH), et l'éclairage 1.200.000 livres (803.000 DH). soit un total de 3,4 millions de livres soit 2275847 DH.

Kamal Kiliçdaroglu peut s'éclairer à la lampe à huile mais pour le frigo tout ira à la poubelle.