Condamnable victimisation avec usage d’un «tag» mensonger
Mohamed Barhone. Quand on ne mesure pas les implications des ses actes

Pour bien «vendre» n’importe quelle affaire sur les réseaux sociaux, il suffit d’y mêler n’importe quel organe sécuritaire, voire d’invoquer l’iniquité du «Makhzen» et le tour est joué. C’est ce qu’aurait tenté récemment un certain Mohamed Barhoun. Sauf que cette pratique est condamnable. Elle a pour nom la diffamation.

Mohamed Barhoune s’est plaint, dans un post publié sur son compte Facebook le 9 mai, d’avoir été «agressé, kidnappé et menacé de mort par un individu relevant de la DGST». Exprimées ainsi, les assertions de cet individu, qui se présente comme étant un ressortissant marocain résidant au Canada, peuvent systématiquement révolter tout lecteur qui les prendrait pour argent comptant.


Ce post a donc déclenché une salve de déclarations de solidarité et d’indignation postées sous le coup de l’émotion. Parce qu’en creusant un peu les soubassements de cette plainte virtuelle, comme l’a fait L’Observateur du Maroc, les commentateurs, bien attentionnés, seraient étonnés d’apprendre qu’il s’agit d’un conflit familial banal entre le «plaignant» et son propre frère.

Selon des sources concordantes, Mohamed Barhoune voulait racheter les parts d’autres héritiers dans un appartement appartenant à sa mère, mais son frère s’est opposé à ce projet. C’est ce qui a déclenché une rixe à laquelle ont assisté des proches et des voisins des protagonistes. Que son frère relève de la DGST ou de tout autre employeur, cette supposée appartenance ne ferait pas de ce dernier un complice.

Mohamed Barhoune lui-même donne un indice révélateur dans son post en affirmant que son agression présumée est survenue lors «d’une visite familiale». Mais il n’en dit pas plus. Il a préféré mêler, d’une manière tendancieuse, la DGST. Comme d’autres «plaignants virtuels», il sait que ce «tag» (mot clé) est vendeur sur la toile. Or, il doit aussi savoir que de telles «techniques» dont usent et abusent certains sont répréhensibles par la loi.

D’ailleurs, une source sécuritaire confie à L’Observateur du Maroc, que l’administration diffamée pourrait porter plainte.