Dans son intervention devant les médias, Adellatif Jouahri a été catégorique : «le rôle d’une banque centrale est de juguler l’inflation, pas de soutenir la croissance ni le pouvoir d’achat ». Selon lui, le gouvernement a pris les mesures nécessaires en 2022 pour atténuer l’effet de l’inflation qui dure et perdure, sur le pouvoir d’achat des marocains. Il cite ainsi, la compensation dont le budget a été revu à la hausse pour atteindre 32 MMDH au lieu de 16MMDH prévu initialement, le plan anti-sécheresse de 10 MMDH, le remboursement des arriérés de TVA dont le montant remboursé est estimé à quelques 13 MMDH, la hausse de SMIG et du SMAG, le soutien aux transporteurs, au secteur touristique, les mesures prises lors de la rentrée scolaire, annulation des pénalités de retard pour les marchés publics dans le secteur de construction ... «Je ne suis pas l’avocat du gouvernement, mais je pense qu’il eu un effort assez consistant de la part de l’exécutif pour maintenir le pouvoir d’achat », tient-il à préciser. Le wali de Bank Al Maghrib ajoute aussi qu’il eu convergence entre ce que peut faire la banque centrale en période forte inflation et ce que doit faire le gouvernement dans ce genre de situation».



Ainsi, Jouahri insiste que Bank Al Maghrib lutte aujourd’hui pour faire baisser l’inflation et éviter qu’elle ne se généralise. Et d’après lui, «cela est l’apport le plus important qu’une banque centrale peut apporter à la croissance ».