CHAN. Le tapis sous lequel Alger cache ses poussières
Si Mandela savait à qui il avait affaire!

Quel est le comble d’une république bananière? C’est de ne pas avoir de bananes. Même pas de besoin de préciser de qui il s’agit. Le monde entier sait que c’est l’Algérie. Alors qu’on a commencé à oublier ls misères bannières de ce pays, le voilà qui remet les gazs par le biais de ses supporters à la CHAN 2023.

Le Maroc ne joue pas, n’est pas présent mais les Algériens ont trouvé bon d’insulter les Marocains « donnez leur des bananes, les Marocains sont des animaux ». En français la rime n’y est pas, mais en arabe ça marche très bien. Des insultes, il faut bien le noter qui n’ont été condamnées par aucune instance officielle algérienne. Ni par les médias locaux d’ailleurs. Par contre des condamnations virulentes sont venues de la part des journalistes et des influenceurs algériens...exilés. Pour nombre d'ente eux, c'est la honte.

Les Marocains ont été insultés, d’accord, on n’y peut rien. Mais on peut se demander pourquoi le régime militaire algérien tient-il fermement à créer cette ambiance? Pourquoi a-t-il choisi de se compromettre et de salir l’image de tout un pays en concentrant ses tirs sur le Maroc? La réponse est simple. Le régime voulait le CHAN et veut encore la CAN, ces événements lui permettent de passer sous silence les violations des droits de l’Homme auxquelles il s’adonne sans retenue. Qui parle de l’incarcération du journaliste Kadi Ihsane, patron de Radio M en Algérie? Qui parle de la fermeture de cette radio? Personne à l’intérieur du pays. Ce sont encore les exilés qui en parlent.

Avec cette fermeture et l’incarcération de Kadi Ihsane, le régime militaire en a fini avec le journalisme indépendant. Désormais, il n’y a plus que lui qui parle.

Toutefois, la junte militaire, comme toujours, agit dans le sens contraire de ses intérêts. En insultant les Marocains, l’Algérie a récolté des condamnations de partout, des Algériens d’Abord mais aussi du public arabe, musulman, africain et international. On n’a jamais vu cela dans aucune manifestation sportive.

Orania

Après les insultes, il y a eu Little Mandela. Et là, on a assisté à deux phénomènes incroyables. La réponse au petit-fils de Mandela qui veut mobiliser dans un stade de football pour la libération du Sahara n’est pas venue des officiels ou des politiques, non, elle est venue des fans du Raja, l’équipe casablancaise qui, du coup, a chauffé les réseaux sociaux. Ceux qui ne connaissaient pas ce club, le connaissent désormais. La diplomatie des ultras, de stade à stade.

L’autre phénomènes est non moins phénoménal. L’acte manqué de Little Mandela a réveillé les Sud-africains qui avaient oublié qu’il y a au sein de leur pays, un territoire qui échappe à leur souveraineté. Qui connaissant Orania auparavant? Jamais entendu parler. Et c’est grâce aux fans du Raja que cette question a été reprise par les médias sud-africains qui se demandent si le pays a été vraiment complètement libéré. Little Mandela a jeté une peau de banane (on reste dans l’ambiance) à son propre pays.

La junte militaire qui voulait cacher son oppression et sa violence envers le peuple s’est, au contraire, retrouvée les pieds dans le ciment. Tout cela sans la moindre réaction du Maroc officiel. A quoi bon, puisque la junte militaire d’Alger fait si bien son travail. On n’attaque pas une équipe qui gagne.

Bon, qu’importe tout ça, les Marocains ne se sentent pas offensés. Ils ont la banane.