Rien ne va plus entre les Etats-Unis et l’ONU

Deux représentants et un sénateur américains veulent que les Etats-Unis sortent de l'ONU. Ils ont préparé une loi dans ce sens. On verra jusqu'où elle ira. De son côté Antonio Guterres critique vertement Washington pour les blocages des décisions du Conseil de sécurité. Là, aussi, on verra jusqu'où il pourra aller sachant que si les Etats-Unis partent, plus de 12 milliards de dollars partiront avec eux.

Mercredi 7 octobre, les représentants Chip Roy et Mike Rogers et le sénateur Mike Lee, ont présenté la loi de 2023 sur le désengagement total de leur pays des Nations Unies et l’arrêt de son financement.

« Cette année, la corruption des Nations Unies et son programme politique méprisable et éhonté ont été pleinement mis en évidence » a dit Mike Rogers.

« De l'UNRWA protégeant activement le Hamas et agissant contre notre allié Israël, en passant par la condamnation tardive du Hamas, jusqu'à l'élection de la Chine au Conseil des droits de l'homme, en passant par la propagation de l'hystérie climatique et la couverture des programmes d'avortement et de stérilisation forcés de la Chine », explique le Représentant.

Selon lui, l’ONU « soulève une fois de plus la question de savoir pourquoi les États-Unis en sont encore membres ou pourquoi nous y gaspillons des milliards chaque année ».

Pour Chip Roy, l’ONU « ne mérite pas un seul centime de l’argent des contribuables américains ni un minimum de notre soutien ; nous devrions cesser de la financer et partir immédiatement ».

Le Sénateur Mike Lee,  qu’avec cette loi, « nous nous éloignons de cette débâcle ». Et il pose les conditions de l’engagement des Etats-Unis avec l’organisation internationale : « Si nous nous engageons à l'avenir avec l'ONU, ce sera selon nos conditions, avec le plein soutien du Sénat et une clause de sauvegarde à toute épreuve ».

Le 10 octobre, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déploré, devant le Forum de Doha au Qatar, la "paralysie" des Nations unies face à la guerre entre Israël et les Palestiniens dans la bande de Gaza. Il regrette que le Conseil de sécurité n'ait pas voté en faveur d'un cessez-le-feu, rapporte l’AFP.

A. Guterres a estimé que le Conseil de sécurité était "paralysé par des divisions géostratégiques", compromettant ainsi sa capacité à trouver des solutions à la guerre.

"L'autorité et la crédibilité du Conseil de sécurité ont été gravement compromises" par sa réponse tardive au conflit, une atteinte à sa réputation aggravée par le veto opposé vendredi par les Etats-Unis à une résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza, a-t-il précisé selon l’AFP.