Marrakech. Il agressait les passants avec son chien dangereux
La détention de chiens de races dangereues est punie par la loi marocaine

Dans une intervention dimanche soir à Marrakech, un inspecteur de police a été contraint de faire usage de son arme de service pour neutraliser un individu âgé de 19 ans et son chien. De race dangereuse, ce dernier menaçait la sécurité des citoyens ainsi que celle des éléments de la police.

Selon des sources sécuritaires, les forces de l'ordre sont intervenues pour appréhender le suspect qui terrorisait les passants en les menaçant avec son chien qui s'est attaqué par ailleurs à une femme en lui causant de graves blessures au niveau des membres inférieurs. Face à la forte résistance du suspect, un inspecteur a été contraint de faire usage de son arme de service, en tirant une balle pour neutraliser l'animal et mettre fin à la menace.

Une femme présente sur les lieux a été touchée accidentellement par les fragments de la balle qui lui a causé une légère égratignure, comme l'affirme la même source.  La victime a été rapidement prise en charge en lui prodiguant les soins nécessaires avant son transfert à l'hôpital.

Le chien blessé a été confié aux services vétérinaires compétents tandis que le suspect a été placé en garde à vue pour les besoins de l'enquête, sous la supervision du parquet compétent. L'enquête vise à éclaircir les circonstances de cet incident et à déterminer toute responsabilité éventuelle.

Loi et chiens dangereux 

Datant de 2013, la loi 56-12 relative à la prévention et à la protection des personnes contre les dangers de chiens a été promulguée par le dahir n° 1-13-69 et a été publiée dans le bulletin officiel en aout 2013. Elle est entrée en vigueur en 2018 et elle régit l’adoption, l’élevage  et la revente de chiens jugés « dangereux ».

Selon l’article 3 de cette loi, la propriété, la détention, la garde, la vente, l’achat, l’exportation, l’importation, l’élevage ou le dressage des ces catégories de chiens sont désormais interdits. Et toute personne propriétaire, détentrice ou gardienne de ce type de chiens  est punie de l’emprisonnement de deux à six mois et d’une amende de 5000 à 20000 dhs ou de l’une des deux peines, stipule l’article 9 de cette loi.