Taqa Morocco. En route vers le dessalement et l'hydrogène vert
Taqa Morocco se projette avec de fortes ambitions pour les années à venir.

Taqa Morocco a enregistré de solides performances au premier semestre 2024. Pour l'avenir, le groupe met l'accent sur la décarbonation et l'hydrogène vert en s'engageant à accompagner la stratégie hydrique à travers des projets ambitieux de dessalement d'eau de mer.

Au premier semestre 2024, Taqa Morocco a affiché de solides performances opérationnelles, avec un taux de disponibilité global de 94,1%. Le chiffre d’affaires a néanmoins diminué, passant de 7 448 MDH en juin 2023 à 5 651 MDH, une baisse attribuée à la tendance baissière des prix du charbon sur le marché international. En revanche, le taux de marge opérationnelle a progressé de 6,6 points pour atteindre 25,1%, tandis que le résultat d’exploitation a légèrement augmenté, passant de 1 379 MDH à 1 417 MDH. L’optimisation des placements de trésorerie a également amélioré le résultat financier, faisant grimper le résultat net du groupe à 526 MDH, soit une hausse de 14,8%. La marge nette a suivi cette tendance, progressant de 4 points, atteignant 12,1%.Caps sur le dessalement d'eauEn ce qui concerne les perspectives, le groupe compte poursuivre ses projets de décarbonation sur le site de Jorf, ainsi que ses initiatives dans le renouvelable, notamment l'éolien et le solaire. Omar Alaoui Mhamdi directeur général adjoint de Taqa Morocco, insiste sur l’engagement de Taqa Morocco à accompagner le Maroc dans sa stratégie nationale de dessalement de l'eau de mer. « Le Maroc a un projet ambitieux de dessalement de plus d'un milliard de mètres cubes d'eau, avec la centrale de Casablanca visant à fournir 300 millions de mètres cubes. Cependant, plusieurs régions, comme l’Oriental, le Nord et le Sud, font face à un stress hydrique sévère. Nous sommes prêts à contribuer activement à ces projets pour garantir un approvisionnement en eau dessalée à la fois abondant et abordable », explique-t-il.L'hydrogène vert, une opportunitéTaqa Morocco nourrit de grandes ambitions dans le domaine de l’hydrogène vert. Le pays a récemment lancé une initiative allouant jusqu'à un million d'hectares de terrain, avec 30 000 hectares réservés pour chaque investisseur, créant ainsi une opportunité inédite pour le développement de projets d'envergure. Omar Alaoui Mhamdi précise que le groupe a répondu aux exigences de la feuille de route dédiée et a soumis son dossier à Masen, attendant désormais un retour pour éclaircir la situation.« Les investissements dépendront de la nature même des projets, notamment ceux liés à l'hydrogène vert et à ses dérivés, comme le méthanol, qui retient tout particulièrement notre attention. Les montants d’investissement exacts seront déterminés en fonction de l'acceptation des projets futurs », souligne-t-il. Cependant, une chose est claire pour le manager : le potentiel de développement de l'hydrogène vert et de ses dérivés est indéniable. Le Maroc bénéficie d’une compétitivité élevée, d'une proximité avec l’Europe, et de la capacité de produire une électricité verte à un coût compétitif, éléments essentiels pour la réussite de ces initiatives. « Nous sommes convaincus que ce modèle économique pourrait se déployer plus rapidement au Maroc qu’ailleurs », conclut-il.