À la fin d’août 2024, le secteur bancaire marocain se trouve confronté à un défi majeur : un déficit de liquidité dépassant les 130 milliards de dirhams. Selon les dernières données publiées par Attijari Global Research (AGR) dans sa note hebdomadaire sur les taux d'intérêt, la situation semble alarmante, avec un creusement de plus de 44 milliards de dirhams par rapport à l'année précédente.Ce chiffre, qui atteint un niveau historique de 133,5 milliards de dirhams, soulève des interrogations sur la santé du système financier marocain. AGR souligne que cette hausse du déficit, bien qu’inquiétante, n’a pas encore provoqué de tensions significatives sur le marché monétaire, en dépit des décisions prises par Bank Al-Maghrib (BAM) lors de son dernier comité de politique monétaire.La banque centrale a décidé de maintenir son taux directeur à 2,75 %, une décision qui, bien qu’inattendue par certains analystes, n’a pas induit de pressions notables sur les taux d’intérêt du marché. Les taux MONIA, référence pour les transactions à court terme, ont enregistré une légère hausse, atteignant 2,73 % cette semaine, en hausse par rapport aux 2,7 % de la semaine précédente.