Les retailers ne peuvent plus payer leurs loyers

Le retail organisé est en mauvaise passe à cause de la crise du covid-19. Plus de 900 boutiques sont fermées depuis le 18 mars dernier. Et près de 40.000 emplois directs et indirects sont menacés. Le groupement des retailers du Maroc, né de la détermination de 86 enseignes à défendre leurs intérêts communs pendant la crise du covid-19, ne cache pas son inquiétude quant à l’avenir du secteur et appelle à l’action sur les loyers pour sauver le commerce et les emplois. « S’ajoutant aux problématiques bancaires ou de péremption des stocks, le loyer représente une des charges principales des comptes d’exploitation du magasin », affirment les retailers qui ajoutent que les bailleurs de fond doivent contribuer à l’effort collectif réclamé par cette crise via les loyers.

En cohérence avec les recommandations de la fédération marocaine de la franchise, les retailers demandent l’annulation des loyers pendant la période de fermeture subie, tel que prévu par la loi dans le cas actuel de force majeure. Autre doléance, l’adaptation du loyer au niveau de l’activité réelle de la reprise. "c’est un impératif de survie" , insiste le groupement des retailers surtout que le niveau de chiffre d’affaires à la reprise sera beaucoup plus bas qu’en 2019 avec un recul de 70% sur le premier trimestre. Pour limiter les dégâts, « il faut mettre en place un mécanisme simple d’alignement des loyers sur le CA, sachant que malgré cet effort, l’année sera déficitaire pour tous les acteurs", conclut le groupement.