Inondations. Sept douars comptent leurs dégâts (vidéo+photos)

Des accès fermés, des routes effritées, des maisons effondrées…les habitants de sept douars situés dans les provinces de Tiznit et Tafraout ont vécu un vrai cauchemar durant 48 heures.  Ils se sentent aujourd’hui marginalisés.

Mounia Kabiri Kettani 

Mardi et mercredi derniers des précipitations se sont abattues  sur les provinces de Tafraout et Tiznit. Les habitants de sept douars situés aux alentours sont dévastés.  Les eaux se sont déferlées comme un torrent. « Pas de dégâts humains, heureusement, mais ceux matériels sont conséquents. Arbres arrachés, maisons détruites, outillage emporté, provisions en paille et fourrage anéantis,…bref, la situation est catastrophique », nous raconte le président de l’association azaghare pour le développement et la coopération, Hassan Bassfaou. Il ajoute que « L’agriculture seule, aura supporté des pertes considérables. Et les régions connues par leurs oasis, sont enclavées après la destruction par les inondations d’un pont coupant  toute liaison entre Tafraout  et Ighram ».  Pire encore, « les habitants n’ont plus d’eau potable après la destruction de tous les puits disponibles », regrette Hassan Bassfaou . Il nous confie par ailleurs que tous les moyens de transport sont  interdits d’accéder à la région depuis déjà une semaine en raison de la détection de quelques cas positifs du coronavirus.

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Finalement, avec ces inondations, qui ont emporté aussi un point de vente de produits alimentaires, les sinistrés n’ont presque plus de provisions alimentaires.  Aujourd’hui, le caid et le président de la commune de Tafraout ont fait le déplacement pour mesurer l’ampleur des dégâts. Mais jusque là, selon Hassan Bassfaou, rien de concret. Il lance ainsi un cri de détresse . «Il faut agir au plus vite. C’est la deuxième fois que nous vivons ce genre d’incidents dans la région après les inondations de 2014. Rien n’a été fait depuis. Il faut trouver des solutions durables pour ces habitants qui se sentent aujourd’hui marginalisés et oubliés », conclut-il