Oxford Business Group retrace l'évolution de l'économie marocaine

, qui a été lancé lors de la COP22 à Marrakech en partenariat avec l’Ambassade du Royaume-Uni au Maroc, détaille les efforts de développement stratégique du Maroc qui maintiennent la stabilité du pays, en réduisant notamment la dette et le déficit publics et soutiennent la croissance économique, qui a progressé de 1,7 % pendant le premier trimestre de cette année.

Le gouvernement marocain a mis en place des mesures comme la réforme de la caisse de compensation, entérinant la fin de celle sur les produits pétroliers. La réforme des impôts a également contribué à stabiliser l’économie en réduisant le déficit budgétaire. Enfin, la hausse des investissements industriels, en particulier dans les secteurs de l’aéronautique et de l’automobile, se poursuit.

Deux analyses supplémentaires viennent cette année compléter le nouveau guide d’investissement : sur la ville de Casablanca, qui suit un plan de développement stratégique à horizon 2020, et sur l’environnement, dans le cadre de la COP22 qui se déroulera à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016.

Le redéveloppement de la ville de Casablanca est devenu une priorité du gouvernement marocain, avec des investissements en infrastructure, transport, et lieux culturels et touristiques. L’objectif est d’améliorer et d’augmenter la qualité de vie à Casablanca et augmenter l’intérêt des investisseurs. Le Plan Stratégique de Développement de Casablanca 2015-2020 contribuera à hauteur de Dh33.6bn (€ 3.1bn) et se concentrera sur quatre piliers : qualité de vie, connectivité et mobilité, excellence économique, éducative et administrative, et loisirs.

Le développement de la place financière Casablanca Finance City devrait attirer de nouveaux investissements de la part de sociétés étrangères, notamment grâce à son cadre fiscal attractif. Après avoir rencontré les principaux acteurs publics et privés, OBG livre une analyse détaillée des investissements majeurs réalisés dans les secteurs du tourisme, de la construction, de l’énergie et de l’industrie, notamment aérospatiale et automobile.

En outre, le rapport analyse en détails le développement des infrastructures de transport avec des projets de modernisation et d’expansion des routes, des ports, du réseau de chemin de fer et des aéroports, ainsi que des plans d’amélioration sur le plan logistique.

Selon Andrew Jeffreys, PDG et rédacteur en chef d'OBG, « l’économie marocaine a considérablement évolué ces dix dernières années, avec une augmentation importante de la production dans les secteurs de l’industrie et des services. Alors que les difficultés au niveau économique mondial ont affecté certains segments d’exportation clés, le pays a su garder le cap contrairement à d’autres pays de la région ».

Le directeur éditorial pour l'Afrique d'OBG, Robert Tashima, a avancé que « le Maroc avait réussi à maintenir son niveau de consommation domestique et d’investissement, soutenant ainsi la croissance alors que le contexte économique mondial présente toujours des difficultés ».

« Le plus impressionnant est que les secteurs privés et publics du pays sont parvenus à se tourner vers le Sud, se positionnant comme un pont vers l’Afrique de l’Ouest. Des dizaines d’entreprises du pays se sont ainsi établies dans l’UEMOA et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), alors que des initiatives comme Casablanca Finance City ont contribué à attirer des capitaux étrangers dans la région », a-t-il affirmé.

The Report: Morocco 2016 contient des interviews de personnalités et d’experts qui analysent en détail le développement des principaux secteurs d'activité comme Abdelilah Benkirane, Chef du Gouvernement, Macky Sall, président de la République du Sénégal, Abdellatif Jouahri, gouverneur de la Banque centrale du Maroc et Isabelle Kocher, Directrice générale d’Engie, entre autres.

Le lancement officiel de The Report : Maroc 2016 coïncide avec la COP22, la Conférence de Partenaires représentant le corps de prise de décisions de la Convention du Changement climatique des Nations Unies.

L’enjeu de la COP22 porte sur « la conférence de l’action » suite à la ratification de l’accord de Paris par plus de 55 pays représentant plus de 55 % des émissions de gaz à effet de serre. Le renforcement des capacités et la question des financements seront débattus, notamment pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement. Par ailleurs, le Maroc se veut être le porte-voix des pays du Sud, pays particulièrement affectés par le changement climatique.