Tourisme. Un malaise dans la profession
Abdellatif Kabbaj, président de la CNT

Les opérateurs du secteur touristique n’ont plus de visibilité. La situation devient de plus alarmante voire même dramatique. Pour eux, il devient urgent d’agir.



Pour le tourisme, 2021 risque d’être pire que 2020. La confédération nationale du tourisme appelle donc le gouvernement à agir en urgence. L’ouverture progressive des frontières, est fortement sollicitée. La priorité pourra être donnée aux pays où le taux de vaccination est le plus avancé. Pour les professionnels c’est la seule issue, ou presque, qui permettra de sauver un secteur qui s’enlise dans une crise sans précédent. Dans un courrier adressé à la ministre du Tourisme avec copie au Chef du Gouvernement, au ministre de l’Intérieur, au ministre de l’Economie et des Finances et au président de la CGEM, la CNT est catégorique : « Il devient urgent d’agir en adoptant une posture volontariste... ». Les opérateurs demandent la mise en place de mesures de soutien supplémentaires notamment la révision de l’échéancier bancaire à long terme et le renforcement de l’intervention de la Caisse centrales de garantie . En l’absence d’une action dans ce sens, «un risque d’insolvabilité massive des entreprises est à craindre à terme », prévient la CNT qui insiste sur la nécessité de procéder à un traitement adapté en matière des impôts et taxes locales pour l’année 2021.

La confédération tient aussi à souligner que le contrat programme signé en août dernier n’est pas encore activé. «Sur les 21 mesures prévues dans ce contrat, seule la mesure liée à l’indemnité forfaitaire de 2000 dhs pour les employés du secteur a été opérationnalisée, non sans difficultés puisque les versements aux bénéficiaires ont enregistré des retards de plusieurs mois », déplorent les professionnels.