Industrie. Quelles opportunités en Côte d’ivoire ? 
La Côte d’Ivoire souhaite faire avancer son secteur de l’industrie grâce aux investissements locaux et étrangers et tout particulièrement ceux des investisseurs Marocains

Informatique, télécoms et réseaux, tests et recherches biotechnologiques, agro-industrie…les opportunités d’investissements dans le secteur industriel ivoirien sont diverses. 



« Hub de l’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire est très ouvert aux investisseurs étrangers et présente de multiples opportunités d’investissement en tant que pays en voie de développement », explique Philippe Cordier, fondateur de Ceemo, entreprise spécialisée dans le conseil et les services opérationnels en Afrique de l'Ouest, lors d’un webinaire organisé par l’ASMEX autour des opportunités d’échanges et d’investissements dans le secteur industriel en Côte d’ivoire. Cordier insiste sur l’orientation franche de la Côte d’Ivoire en tant que pays souhaitant faire avancer son secteur de l’industrie grâce aux investissements locaux et étrangers et tout particulièrement ceux des investisseurs Marocains, déjà très présents au pays dans différents secteurs (Energies, banques, agro-alimentaire, industrie etc.).

Les secteurs porteurs

Au total, se sont plus de 50 acteurs marocains engagés aux côtés de plus de 80 partenaires ivoiriens pour la réalisation de 160 projets structurants et la valorisation de la baie de Cocody. La convention de non-double imposition entre le Maroc et le Côte d’Ivoire encourage notamment l’investissement (retenues à la source, redevances, imposition des bénéfices, biens immobiliers, salaires, traitements, pensions etc.). Les exportations marocaines vers la Côte d’Ivoire concernent des secteurs particuliers et notamment l’industrie pharmaceutique (70 à 80% des médicaments proviennent du Maroc) et les fertilisants s’élèvent à 45 millions. « Des échanges rodés, qui pourront se traduire en investissement directs, tant que la Côte d’Ivoire ouvre ses portes aux industriels en aménageant des zones dédiées dans les quatre coins du pays (Bonoua, Yamoussoukrou, San Pedro, Bouaké, Korhogo et Assoub) », ajoute l’expert.

Les industriels et investisseurs désirant s’implanter en Côte d’Ivoire doivent se référer à un code déterminé par les autorités compétentes du pays, qui se base sur trois piliers : le développement durable, développement régional et compétitif et le contenu local. Philippe Cordier souligne que les investissements doivent être productifs, verts, socialement responsables et créateurs d’emplois.

Pour les industriels, il est préférable que les entreprises soient actives dans des sous-secteurs particuliers, définis par les orientations stratégiques de la Côte d’Ivoire, en l’occurrence : la conception, fabrication et assemblage de produits informatiques, de produits télécoms et réseaux, d’instruments de test et de recherches biotechnologiques..La fabrication de produits biotechnologiques divers (Médecine, pharmacie, agro-alimentaire, énergies, environnements, industries, mines...) figure aussi en tête des priorités du pays.

Saloua Karkri Belkeziz, présidente de la commission Afrique de l’ASMEX note que l’engouement au sujet de la Côte d’Ivoire a été remarqué lors des missions B2B virtuelles organisées par l’ASMEX en mai et en juin derniers. « Plusieurs rendez-vous ont été fixés. Et l'ASMEX espère pouvoir organiser, si la situation sanitaire le permet, sa première mission en présentiel en Côte d’Ivoire au début de l’année 2022 afin de concrétiser les prometteurs projets identifiés», conclut-elle.