Montée des prix du poulet. Un appel de boycott numérique
Les Marocains ont réagi avec force sur les plateformes numériques face à l'envolée des prix du poulet.

La récente montée en flèche des prix du poulet a déclenché une campagne de boycott sur les réseaux sociaux, visant à faire pression sur les producteurs pour rendre la volaille à nouveau accessible aux consommateurs marocains.

En quelques semaines, le prix du kilogramme de poulet a grimpé de façon spectaculaire, atteignant près de 30 DH et rendant cet aliment de base presque inaccessible pour de nombreux foyers. Cette hausse inattendue a surpris les consommateurs et est attribuée à plusieurs facteurs.Les professionnels du secteur évoquent la chaleur accablante qui a impacté les élevages, l'augmentation des coûts des matières premières pour l'alimentation des volailles, ainsi qu'une surconsommation due à la forte demande de la période estivale et au début de la saison des fêtes et mariages.« Laissez-le caqueter » Les Marocains ont rapidement pris d’assaut les plateformes numériques pour exprimer leur mécontentement. Des hashtags tels que « Khalih y9a9i » (« Laissez-le caqueter ») se sont multipliés, accompagnés de messages appelant au boycott du poulet jusqu’à ce que les prix reviennent à des niveaux raisonnables. Les internautes rappellent que le boycott a déjà prouvé son efficacité par le passé, en contraignant les producteurs à revoir leurs tarifs.Cette campagne de boycott apparaît comme une riposte face à une situation jugée intolérable. En s’unissant pour laisser le poulet « caqueter » seul sur les étals, les consommateurs espèrent non seulement une baisse des prix, mais aussi une prise de conscience généralisée sur la nécessité d’une régulation plus stricte et d’une meilleure transparence dans la formation des prix.Le succès de cette mobilisation reste à confirmer, mais elle a déjà rassemblé un nombre croissant de personnes déterminées à défendre leur droit à une alimentation abordable.