Le potentiel de l’Afrique est extrêmement important
ALEXANDRE MAYMAT

ALEXANDRE MAYMAT, DIRECTEUR DÉLÉGUÉ DE LA BANQUE ET DES SERVICES FINANCIERS INTERNATIONAUX AU SEIN DU GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE.

Avec une présence dans 16 pays d’Afrique, et un nombre de clients qui dépasse les 2,8 millions et 172.000 entreprises dans le continent, Société Générale continue d’asseoir son leadership. Le groupe a organisé, le 21 novembre, une rencontre à Casablanca dédiée à la présence du groupe en Afrique. Son directeur délégué de la Banque et des services financiers internationaux au sein du groupe Société Générale en explique les tenants et aboutissants.

L’Observateur du Maroc. Pourquoi avoir choisi le Maroc pour votre dernière rencontre dédiée à la présence de votre groupe en Afrique ?

Alexandre Maymat. Nous organisons tous les ans les conseils Afriques de nos grandes filiales africaines dans un pays d'Afrique. Cette année, nous avons choisi de le faire au Maroc. Notre intention était de démontrer à un certain nombre d'investisseurs marocains toute la palette d'offres et de services que nous pouvons mettre à leur disposition dans les 15 pays africains dans lesquels nous opérons. Le but est de les aider à développer leur activité sur l'ensemble du territoire africain et à contribuer ainsi, au développement économique de ces pays africains ou nous sommes bien implantés.

Comment qualifiez-vous aujourd'hui le potentiel de l’Afrique ?

Le potentiel du continent est extrêmement important pour plusieurs raisons. D'abord, l'Afrique a connu ces dix dernières années une phase de croissance assez forte et qui est extrêmement longue et c'est relativement inédit dans son histoire. C'est aussi la première fois que le continent africain enregistre 10 ans de croissance ininterrompue à des niveaux moyens qui sont de l'ordre de 5% par an. Deuxièmement, en plus du moteur de croissance des pays africains qu’était l'exploitation des matières africaines premières, de nouveaux moteurs se sont allumés. Le premier est relatif au développement de la classe moyenne qui consomme, investit et entreprend. Et puis le redéploiement, après l'assainissement de la situation budgétaire d'un certain nombre de pays africains, de grands projets africains d'infrastructures routières, électriques, en matière d'eau et de développement urbain, etc. Tout cela permettra de structurer et d'inscrire dans la durée le développement des pays africains.