Billet : Conscience tranquille

Selon les chiffres du Haut Commissariat au Plan (HCP), la PIB, corrigé des variations saisonnières, a été de 3,8% durant le premier trimestre 2013. La même période en 2012 avait fini sur un taux de 2,8%. Si on fait les comptes en PIB nominal, la croissance est de 6,1%. Mais bien sûr, il faudra neutraliser l’effet de l’inflation qui a été de 2,3%. Ce qui n’est pas trop grave, il faut bien le dire. Cette embellie est due, cette année à l’agriculture dont la valeur ajoutée a progressé de 17,7%. Une année auparavant, elle avait baissé de 8,3%. Par contre, les activités non agricoles ont enregistré une croissance plus faible qu’en 2012, à peine 1,9 contre 4,5% en 2012. Ceci pose encore la question de la déconnexion du PIB des aléas climatiques. Un thème sur lequel, tout le monde avait disserté en long et en large, jusqu’à l’arrivée de ce gouvernement. On n’en a plus entendu parler. Or, si cette année, le ciel a été clément, il n’est pas garanti qu’il le soit encore l’année prochaine. Il faudra donc travailler sur deux fronts : Augmenter les surfaces irriguées, d’une part et montrer plus d’agressivité sur le marché international. Il est vrai que les importations ont baissé durant les trois premiers mois de 2013, néanmoins, les exportations aussi. Il faudrait plutôt concentrer les efforts sur la politique industrielle. Que produire, comment produire, pour quels marchés, avec qui … Autant de questions pas faciles du tout, étant donné le contexte international dans lequel nos évoluons aujourd’hui. Il ne semble pas que le gouvernement en soit conscient, ou du moins, c’est l’impression qu’il donne. Le débat sur l’industrialisation du pays ne fait pas le buzz, et la personnalité discrète du ministre de l’Industrie n’y est pour rien. Pour le moment, certains partis politiques ne trouvent aucun intérêt médiatique à développer des idées industrielles. On peut le déplorer et espérer que le bon sens prendra le dessus, sur les manœuvres basses des uns0 et des autres. Le fait de dire qu’il s’agit d’un lourd héritage sur lequel veillent des crocodiles et des fantômes n’apportera rien de positif au pays. On a compris, maintenant, il faut immuniser l’économie marocaine contre les aléas du climat et du marché mondial. Peut-on espérer alors que les lois organiques de la constitution attendent depuis deux ans ? продвижение сайтов