Tourisme. Casablanca décidée à redorer son blason
Au-delà du tourisme d’affaires, la région Casablanca-Settat veut se développer dans le tourisme rural et culturel.

Au delà du tourisme d’affaires, Casablanca veut améliorer son attractivité dans le tourisme balnéaire, rural et culturel. Elle mise aussi sur le corporate group. Une feuille de route est en cours de préparation.



Etats des lieux...

« Casablanca Settat est dotée d’un grand atout : 235 Km de littoral balnéaire à valoriser. Casablanca est aussi la première destination de tourisme d’affaires du royaume captant 60% des touristes d’affaires du pays », déclare Asmaa Belkeziz, vice-présidente du conseil de la Région Casablanca-Settat lors de la première édition du forum interactif du tourisme à Casablanca, organisé par le conseil régional du tourisme de Casablanca Settat et Casa Events & Animation sous le thème «développement touristique durable de la région Casablanca-Settat : Etat des lieux des investissements et potentiel existent».

Cette rencontre a pour objectif, comme le souligne le wali de la région, Said Ahmidouch, de débattre des nouvelles orientations du tourisme et la constitution d’une feuille de route pour dynamiser le secteur. Pour lui, le forum permettra aussi de faire ressortir des recommandations qui, grâce à l’implication des administrations, seront concrétisées. En gros, les avis unanimes : il est temps d’améliorer l’attractivité touristique de la région tant pour le tourisme balnéaire et rural national que pour celui d’affaires international.



Potentiel sous-exploité

«De par l’élaboration du SRAT (Schéma régional d’aménagement du territoire) voté en conseil de région en juillet, il a été procédé à la détermination de 5 espaces projets dont un espace dédié au développement touristique et à l’ouverture vers l’international. En outre, en matière de compétences propres, la région Casablanca Settat a élaboré un diagnostic territorial autour de 7 barrages (Massira, Imfout, Daoura, Sidi Maachou, Oued El Maleh, Hassar et Tamesna) pour le développement du tourisme rural dans la région au profit des populations rurales afin de drainer des investissements publics et privés sur ces sites», explique Belkziz. Elle ajoute aussi que «le PDR (plan de développement régional), en cours d’élaboration avec par le cabinet BCG, intégrera l’ensemble des éléments pour le développement économique de la région dont le tourisme est une partie intégrante».

Actuellement, le conseil de la région mène une réflexion autour de la mise en place d’un centre des conférences digne de la région Casablanca Settat. De l’avis de Othman chérif Alami, président du CRT Casablanca Settat, la création d’un palais des congrès et festivals est une condition sine qua none pour dynamiser le Corporate Group et par conséquent remplir les hôtels de Casablanca durant la semaine. «Aujourd’hui, 22 hôtels sont en construction à Casablanca dont 7 ou 10 en arrêt de chantier. Ce qui est inquiétant », déplore Alami estimant que le corporate individuel seul ne permettra pas d’atteindre de bons scores au niveau des taux d’occupation surtout avec le renforcement prochain de la capacité hôtelière dans la région .

Il propose ainsi une solution transitoire pour le palais des congrès et festivals. C’est l’OFEC (office des foires et expositions de Casablanca) qui peut être transformé en un amphithéâtre de 5000 personnes et une aire d’expositions de 18.000 m². « Ce tourisme d’affaires fera de Casablanca une capitale contemporaine mondiale », insiste Alami.

Des niches ciblées

Au-delà du tourisme d’affaires, la région dispose d’un potentiel important pour le développement d’autres types de tourisme notamment celui rural. « La région peut offrir de l’éco-tourisme, la randonnée ainsi que des activités sportives... Cette nouvelle dynamique autour de la nature permettra à la région de croître dans le cadre de ses performances.

Grâce au tourisme rural, Casablanca aujourd’hui 3ème destination touristique, gagnera des parts de marché. Chacune des destinations peut développer des produits touristiques que ce soit Settat, El Jadida ou Oualidia avec son balnéaire émergent», souligne le président du directoire de la SMIT (société marocaine d’ingénierie touristique), Imad Barrakad. Ainsi, des produits de sports de niche, de bien-être et de détente ont déjà été proposés pour la région. Sur la côte balnéaire, il propose également la création de Beach clubs et de bases nautiques, soit des investissements légers et non capitalistiques.

Pour le président de la confédération nationale du tourisme, Hamid Bentahar, « Casablanca est la plus belle marque dont dispose le Maroc. Plus on s’éloigne géographiquement, plus notre marque est forte. On ne peut pas avoir une marque telle que Casablanca et un taux d’occupation de 50%. Nous avons les capacités pour ajouter 10 points supplémentaires. Ce qui représente 100.000 emplois et des opportunités pour l’ensemble de la région», déclare-t-il. Le président de la CNT reste convaincu par ailleurs que ce forum permettra aux professionnels du tourisme de la région de construire une feuille de route « public/ privé » avec des actions concrètes qui seront concrétisées grâce à l'implication e toutes la parties prenantes.