Education. Feuille de route 2023
Le gouvernement a consacré ainsi 6,5 MMDH de crédits supplémentaires au secteur au titre de la loi de finances, ce qui porte le budget total en 2023 à environ 69 MMDH.

Le projet de loi de finances 2023 comprend des mesures visant la réforme de l’éducation, au profit de toutes les familles marocaines. Détails…



«Le gouvernement a érigé la promotion du capital humain en pilier de l’Etat social et considère que la réussite de « l’école de l’égalité des chances » est un préalable essentiel pour face aux défis qui entravent l’accès de chaque élève à une éducation de qualité », déclare Aziz Akhannouch, lors de la séance mensuelle de la chambre des représentants consacrée à la loi de finances 2023. Le chef du gouvernement ajoute aussi que la promotion de l’école publique étant une priorité, il a été procédé à l’élaboration d’une feuille de route qui considère que la réforme est initiée depuis la salle de classe et cible la promotion de l’élève, du professeur, tout comme de l’établissement scolaire.

En gros, la mise en œuvre de cette stratégie nécessite un budget additionnel de 25 MMDH sur les 5 prochaines années. Et le gouvernement a consacré ainsi 6,5 milliards de Dirhams de crédits supplémentaires au secteur au titre de la loi de finances 2023, ce qui porte le budget total dédié pour l’année prochaine à environ 69 MMDH.

Pour le préscolaire, le gouvernement mobilise 2 milliards de Dirhams, dont 1,4 milliard dédiés au fonctionnement des classes. Pour atténuer l’ampleur du décrochage scolaire et renforcer les compétences de base des élèves, le gouvernement alloue un budget de 420 millions de Dirhams pour la mise en œuvre d’un nouveau modèle pédagogique et la dotation de toutes les classes du primaire et du collège en matériels et mallettes de lecture.

Une enveloppe de 300 MDH sera également dédiée à apporter un soutien scolaire à 360.000 élèves. Des crédits de plus de 126 MDH supplémentaires seront dédiés à la promotion de la vie scolaire, ainsi que 260 MDH aux indemnités des étudiants de la licence en l’éducation, à raison de 1000 dirhams d’indemnités mensuelles versées à l’étudiant en contrepartie d’activités pédagogiques au cours de la période de formation.

Concernant l’amélioration des infrastructures et la mise à disposition des équipements, le gouvernement a alloué 1,77 MMDH, soit 300 MDH de plus que l’année 2022, afin d’augmenter le nombre de bénéficiaires des cantines scolaires et internats.

Un budget supplémentaire de 330 millions de dirhams a été alloué à l’amélioration de la qualité des services de gardiennage et de nettoyage dans l’enceinte des écoles, ce qui porte le crédit global affecté à ces prestations à près de 1,3 MMDH ;

Sur le volet la revalorisation du métier d’enseignant, le gouvernement a adopté une approche participative afin de parvenir à un consensus autour d’un statut unifié assurant les mêmes droits, les mêmes chances et le même parcours professionnel à tous les cadres pédagogiques, avec la suppression des 12 statuts régionaux et la poursuite du recrutement au niveau régional. « Le statut unifié assure à l’ensemble des cadres de bénéficier, sur un pied d’égalité, de l’ensemble des avantages dévolus au corps des enseignants, y compris le droit de prendre part aux examens professionnels et à la mobilité au niveau national », explique le chef du gouvernement qui annonce par la même occasion que l’exécutif a alloué environ 4 milliards de Dirhams à la formation des enseignants du primaire et du collège au titre de la période 2022-2026 et a programmé 328 millions de Dirhams au titre de la formation pour l’année 2023.

Sur la réforme de l’enseignement supérieur, Akhannouch note le gouvernement a entrepris au cours de cette année l’élaboration d’une feuille de route dans un cadre de larges concertations aux niveaux national et régional, visant à asseoir un nouveau modèle pour l’université marocaine articulé autour de quatre axes : une réforme pédagogique globale et intégrée, la mise en place des bases d’une recherche scientifique répondant aux critères internationaux, la mise en place d’une gouvernance efficiente et l’attribution d’un rôle de pivot aux espaces territoriaux en termes d’innovation et de création de valeur ajoutée sur les plans économique, social et environnemental. « Nous sommes conscients que la mise en œuvre de ce plan demeure tributaire de l’adhésion des professeurs de l’enseignement du supérieur et de la recherche scientifique, que nous considérons comme étant les principaux partenaires dans ce chantier », insiste Akhannouch.

Ainsi, le gouvernement entend valoriser les cadres de l’enseignement supérieur à travers la mise en place d’un statut motivant et attractif, répondant ainsi à des revendications syndicales datant de plus de 20 ans, en accordant des motivations supplémentaires d’environ 2 MMDH, à compter de 2023 sur une période de 3 années.