Le Maroc et l’UE coopèrent pour des systèmes alimentaires durables
Des experts en environnement et agriculture, européens et marocains sont en discussion pour la mise en place des stratégies alimentaires durables.

Les pourparlers entre l’UE et le Maroc sont en cours pour la mise en place de systèmes alimentaires durables pour faire face à la crise alimentaire et climatique mondiale qui se profile.



Dans le cadre de son Green Deal, l'Union européenne a mis en place la stratégie de la ferme à la table (F2F) pour s'attaquer aux problèmes de durabilité et d'environnement tout au long de la chaîne alimentaire. Près d’une centaine de décideurs politiques et experts en environnement et agriculture, européens et marocains se sont réunis récemment à Rabat pour discuter des stratégies de lutte contre la dégradation de l'environnement causée par l'agriculture et l'élevage ainsi que les problèmes de sécurité alimentaire, de nutrition saine et de réduction du gaspillage alimentaire.

Selon Florence Liou, Cheffe Adjointe de la Délégation de l'UE au Maroc, « le Maroc et l'UE sont tous deux engagés aux niveaux national, régional et mondial pour relever les différents défis de la sécurité alimentaire. La pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine ont aggravé la situation, et le monde a plus que jamais besoin d'un système alimentaire durable et résilient ».

De son côté, Dirk Jacobs de FoodDrink Europe, président du « Groupe de Liaison » du Code de Conduite européen sur l'Industrie Alimentaire et Marketing Responsables, a noté que la crise en Ukraine «a eu un impact significatif sur l'approvisionnement énergétique et a montré à quel point le système alimentaire est vulnérable lorsqu'il s'agit d'un accès suffisant à une énergie abordable et suffisante ». Le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Redouane Arrach, a souligné pour sa part, que « la transformation du système alimentaire est la responsabilité de tous, et pas uniquement des agriculteurs ou industriels. Ce sont toutes les parties prenantes, tous les citoyens qui en sont responsables ». Il a ajouté par la même occasion que: « lorsque vous avez un secteur privé engagé, vous êtes plus résilient que dans les pays où le gouvernement gère tout ».

La coordinatrice de la CGEM et directrice générale adjointe d'Azura, Abir Lemseffer a mis l’accent sur les difficultés rencontrées par les entreprises du secteur privé aujourd’hui, notamment l'inflation des coûts de production, liée à l’explosion des prix de l'énergie et la problématique de la rareté.

En gros, la rencontre a permis de définir les actions à mettre en place pour développer davantage la coopération entre l'UE et le Maroc sur leurs politiques respectives concernant la «Stratégie de la Ferme à la Table» et identifier les moyens de renforcement de la coopération en ciblant la durabilité et la résilience des systèmes alimentaires.