Crédit bancaire. La hausse des taux se confirme
Au 4ème trimestre 2022, la hausse du taux moyen global a été de 26 pbs à 4,5%.

La hausse du taux directeur de 50 pbs, décidée par la banque centrale a impacté les taux des crédits bancaires appliqués aux particuliers et aux entreprises lors du dernier trimestre de l’année 2022. D'autres hausses sont attendues en ce début de l'année 2023.



Les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib sur les taux débiteurs au titre du quatrième trimestre de 2022 font ressortir une hausse du taux moyen global de 26 pbs à 4,5% contre 4,24% un trimestre auparavant et 4,44% à la même période de l’année 2021. «C’était attendu », commente l’économiste Jaâfar Mesbahi notant que l’augmentation du taux directeur par la banque centrale à deux reprises, a poussé les banques commerciales à revoir les taux de crédit vers la hausse tant pour les particuliers que pour les entreprises. Justement, c’est le cas. Les chiffres publiés par Bank Al Maghrib révèlent ainsi que les taux se sont établis à 4,35% pour les facilités de trésorerie contre 3,97% un trimestre auparavant, à 4,40% pour les crédits à l’équipement (Vs 4,14%) à 4,84% (Vs 4,69%) pour les prêts immobiliers et à 6,40% (Vs 6,39%) pour les crédits à la consommation.

Par secteur institutionnel, Bank Al Mghrib note que le taux appliqué aux crédits aux particuliers s’est situé à 5,72% alors qu’il était de 5,33% le trimestre d’avant. Même tendance pour et les prêts aux entreprises non financières avec un taux qui est passé de 4,04% lors du troisième trimestre 2022, à 4,30% au cours du quatrième trimestre de la même année.

Pour les crédits aux entreprises non financières privées, le taux s’est établi à 4,4% (Vs 4,12%) avec un taux de 4,19% (Vs 3,87%) pour les grandes entreprises (GE) et de 5,04% (Vs 4,94%) pour les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME).

D’après Mesbahi, cette augmentation est le fruit de la révision à la hausse du taux directeur opérée en septembre 2022. Pour la deuxième augmentation décidée en décembre dernier, les résultats se feront ressentir encore au cours du premier trimestre de l’année 2023. « Il faut s’attendre à de nouvelles hausses des taux débiteurs pendant l’année en cours », conclut l’économiste.