A Rabat, les habitants sont en colère. La réapparition des sabots dans la ville ne leur plait guère. Les tarifs appliqués par Rabat Parking pour le stationnement aussi : 100 DH pour les habitants par mois soit 1200 DH/an et 230 DH/mois pour les commerçants et les professionnels soit 2760 DH/an. Les tarifs changent en fonction des zones et quartiers. A Agdal par exemple, l’abonnement mensuel atteint les 400DH/mois. Pour les R’batis , ces tarifs sont jugés excessifs. Mais, à Rabat Parking, on indique que ces tarifs sont anciens. Et que la nouvelle tarification n’a pas été encore définie et sera discutée lors de la prochaine réunion du conseil de la ville.

Un projet qui divise

La commune de Rabat a suspendu complètement la verbalisation par sabot en janvier 2017. Depuis, la santé financière de Rabat Parking, chargée d’organiser le stationnement dans la capitale et détenue à 51% par la ville, n’a cessé de se dégrader. Sa pérennité est en jeu. La SDL a été même épinglée par la Cour des comptes dans un rapport accablant. En cause: la mauvaise gestion du secteur ainsi qu’un train des dépenses non maîtrisé. Selon le dit rapport, le chiffre d’affaires de Rabat Parking a été amputé de plus de 37% en à peine 4 ans passant ainsi de 21,5 millions de dirhams en 2014 à 14,1 millions de dirhams en 2018. Le mangement de la SDL renvoie cette baisse drastique à l’arrêt de la verbalisation par le sabot. Une décision qui expliquerait à elle seule la disparition de 7 millions de dirhams de recettes selon la SDL qui souligne que le stationnement en voirie était la principale source de revenus. La Cour des comptes pointe du doigt aussi la Commune de Rabat, chargée de la gestion du stationnement à, car elle n’a pas usé du pouvoir dont elle dispose pour assurer le suivi et le contrôle du service et prendre les mesures nécessaires suite aux manquements du délégataire.

La maire de la ville Asmae Ghlalou a tenté de rectifier le tir il y a quelques semaines. La volonté est de donner un nouveau souffle à Rabat Parking et donc augmenter les recettes de la ville.

Mais le projet divise et suscite la colère non seulement des habitants mais aussi des élus dont certains estiment que l’objectif est « de sauver cette SDL au détriment des intérêts des citoyens ». Ils notent que le projet soit exclure les zones d’habitations.