Paiement cash. Bank Al Maghrib réfléchit à une taxe 
Bank Al Maghrib cherche à réduire la circulation du cash.

Le cash a la peau dure au Maroc. Face à la hausse importante des transactions en espèces enregistrée au cours des dernières années, Bank Al Maghrib compte agir. 

354,8 MMDH est la valeur du cash en circulation au Maroc à fin décembre 2022, selon les dernières statistiques de Bank Al-Maghrib (BAM), soit 34,7 milliards de dirhams de plus que l’année 2021 (10,8%) et 18% depuis 2020. En un seul mois seulement (décembre 2022), la valeur a atteint 35MMDH. Alarmant.

Face à l’exacerbation du phénomène des « opérations en espèces ou cash », la banque centrale compte agir.

En tout cas c’est ce qu’à révélé le wali de Bank Al Maghrib lors d’une conférence de presse tenue à l’occasion de la visite de la Reine des Pays-Bas, Máxima Zorreguieta. Selon lui, cette augmentation des transactions et des opérations par « cash » nécessite de réfléchir à une solution. Il propose même d'instaurer une nouvelle taxe pour ce type d’échange. « La réflexion est en cours », a annoncé Jouahri.

Le wali de la banque centrale a noté aussi que le système de paiement par téléphone, qui vise à réduire les échanges en espèces, est prêt depuis des années. « Les portefeuilles électroniques enregistrés ont atteint environ 8 millions, mais les transactions via ses portefeuille restent en dessous des aspirations », a-t-il déploré avant d’insister sur la nécessité de changement de mentalités d'autant plus que l’utilisation de l’espèce a un coût ce qui n'est pas le cas pour le paiement en ligne ou par téléphone... qui reste sécurisé, et à faible coût.