Les coiffeurs: un déconfinement coûteux

En arrêt depuis mars dernier, les coiffeurs n’en peuvent plus. Ils ont envoyé un courrier au chef de gouvernement pour qu’ils puissent reprendre leur activité. La reprise est prévue certes, mais pas à n’importe quel prix !

Cheveux blancs, cheveux longs…les marocains attendent impatiemment l’ouverture des salons de coiffure. Les coiffeurs aussi n’attendent que le feu vert du gouvernement pour  accueillir leur clientèle. Dans un courrier adressé au chef de gouvernement, le rassemblement national des propriétaires des salons de coiffure, souhaite la reprise de l’activité.

un nombre de clients limité

Les professionnels proposent une série de mesures pour l’organisation de leur travail après le déconfinement. Travail uniquement sur rendez vous, mise à la disposition des clients des masques, et gels désinfectants, port des gants, désinfection de locaux et matériaux utilisés…les coiffeurs font la promesse de respecter les précautions nécessaires.

D’après des sources fiables, le gouvernement s’apprête à autoriser l’ouverture des salons concernés la semaine prochaine. Un guide de mesures sanitaires est en cours de préparation. Les coiffeurs porteront de l'équipement de protection comme les visières et les masques. Des plexiglas seront installés et les postes de travail seront nettoyés entre chaque client. Les règles de distanciation sociale sont également obligatoires avec un accès d’un nombre limité sur le lieu.

Chère réouverture

Pour les professionnels, ces mesures sanitaires vont involontairement limiter l'activité surtout pour les petits installés dans les quartiers populaires . «Je vais être obligée de ne garder que deux de mes quatre employés. J’ai un cumul de charges que je dois régler notamment 3 mois de loyer, eau et électricité… « , nous confie Assia propriétaire d’un salon de coiffure à Lissasfa. Et elle ajoute « Avec l'application de ces nouvelles mesures, nous sommes obligés de débourser un montant conséquent et les dépenses du salons vont grimper de 15% au minimum ». Finalement, l'activité ne reprendra donc pas comme avant, ni au niveau ambiance, ni au niveau économique.