immobilier : Prémices de la relance
Secteur immobilier, la pierre résiste malgré tout

Jamais les professionnels du secteur immobilier ne se sont montrés aussi inquiets. Tous affirment que 2020 a été une année catastrophique. Et pour cause ! la crise économico-sanitaire a durement affecté les poches des acquéreurs potentiels. Malgré tout, l’heure est à l’optimisme.

Juste après la propagation de la pandémie, plusieurs questions se posaient : Comment le Maroc allait-il réagir face à cette crise inédite? Qu’adviendra-t-il du secteur immobilier ? Quelles solutions pourrait être trouvées pour appuyer les professionnels durement impactés ? L’immobilier, restera-t-il, sur le long terme, l’une des « valeurs refuges » qu’il a toujours été ?

Alors que les horizons se bouchaient au fur à mesure que la crise s’intensifiait, les promoteurs immobiliers ont vu leurs activités complètement perturbées. Le confinement a mis à l’arrêt leurs chantiers, des actes d’achat entamé ont été mis en suspens, il devenait impossible de vendre ni même de promouvoir des projets finis...Une fois le confinement passé le ralentissement perdurait.

Le manque de visibilité par rapport au combat mené contre la Covid-19 acculait le monde entier à un attentisme nuisible à l’économie. Le Maroc, malgré sa bonne gestion de la crise, n’a pas été épargné. L’onde de choc a été ressenti dans l’immobilier, comme la plupart des autres secteurs.

Le plus dur est passé

Aujourd’hui, l’espoir revient. Les professionnels se réjouissent de constater les prémices de la reprise. Laquelle pourrait être plus perceptible au deuxième semestre 2021, selon leurs estimations. D’ici là, le secteur immobilier a bénéficié en 2020 et en 2021 de quelques mesures fiscales destinées à atténuer le lourd impact de la crise pandémique. Même si ces mesures sont jugées insuffisantes par les professionnels, ils ont eu le mérite de les aider à remonter la pente.

D’ailleurs, plusieurs professionnels affirment avoir ressenti une légère reprise et ce à partir du mois de décembre 2020. Le début d’une nouvelle dynamique s’est fait sentir au niveau de tous les segments, à savoir les logements social, moyen et haut standing. Les terrains pour construction de villas commencent aussi à être écoulés. Mieux, c’est dans ce dernier segment que la relance est plus prononcée.

Selon les promoteurs la dynamique enclenchée est due surtout au fait les acquéreurs qui passent maintenant à l’acte sont surtout ceux qui avaient déjà prévu d’acheter des actifs immobiliers en 2019 et 2020 et qui ont retardé leur décision à cause de la crise ainsi que du fait du manque de visibilité et de l’impact psychologique général engendrés.

L’heure est donc à l’optimisme en attendant un redémarrage effectif après le mois du ramadan. D’après certains acteurs majeurs la dynamique à long terme ne pourrait avoir lieu sans de nouvelles mesures qui s’ajouteront à celles prises au niveau fiscal. Des mesures incitatives sont espérées en faveur de l’acquéreur et non pas du promoteur, avec, par exemple, une baisse des droits de la conservation foncière à l’instar de ce qui a été fait pour les droits d’enregistrement. Surtout, affirment certains professionnels, que les droits de la conservation appliqués au niveau national restent jugés très élevés, en comparaison avec d’autres pays.

Les promoteurs immobiliers souhaitent aussi une simplification des procédures administratives, parce que, maintenant plus que par le passé, le temps c’est de l’argent. Du reste, le foncier demeure l’entrave principal de tout projet immobilier, surtout pour la réalisation de grands projets dont ceux destinés à la classe moyenne, par exemple.

Le dispositif pour faire bénéficier cette classe d’un logement qui correspond à ses vraies attentes a été initiée en 2013 avec des conditions de ventes qui ne dépassent pas 8.000 DH TTC par m. Mais pour réaliser de tels projets, il faut que le foncier soit disponible et accessible. L’autre principale attente concerne le logement social. Les paradigmes ayant prévalu jusqu’à fin décembre le concernant doivent changer. Il y a là une réelle opportunité pour une relance qui soit profitable à tous. Aux futurs acheteurs en premier.

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