Développement du E-commerce. Les obstacles à franchir
L'e-commerce avance bien au Maroc

En 2020 le digital a gagné 5 années au niveau mondial. Au Maroc, les experts sont unanimes : le secteur est en croissance continue. Encore faut-il lever quelques obstacles pour un véritable essor.



Les ventes sur internet ont atteint, au niveau mondial, sont estimées à plus de 100 milliards de dollars grâce à la digitalisation accélérée du commerce de détail, soit une hausse de 8,5% sur une année. Une situation contrastée entre ventes de biens et de services, commente TIJARA 2020, la Fédération des métiers de la distribution des produits de grande consommation lors d’un webinaire organisé en partenariat avec Portnet sous la thématique « E-Commerce au Maroc, Actualité et Perspectives ».

En 2020, la croissance des ventes de produits sur internet est estimée à 32% tandis que les services sont en baisse de 10% (pour les acteurs du voyage et tourisme). L’e-commerce a ainsi représenté 13,4% du total du commerce au détail en 2020, contre 9,8% en 2019, générant 1,8 milliards de transactions, en hausse annuelle de 5,8%.

L’e-commerce en croissance

Au Maroc, le e-commerce est en croissance continue. On compte plus de 1000 sites d’e-commerce actifs en 2020 soit 300 de plus que l’année 2019. Nombre. Selon la fédération, le nombre des Marocains connectés ne cesse de progresser (un taux de croissance annuel moyen de 2.8%). En 2019, 65% des Marocains étaient connectés à internet, 31% équipés d’un ordinateur ou tablette et 76% ont un smartphone. « De plus, les internautes marocains prennent ainsi confiance dans les sites de e-commerces et hésitent moins à acheter et à payer en ligne via leur carte bancaire », ajoute t-elle. Le nombre de paiements en ligne par carte bancaire a aussi évolué de 46,5%, dépassant ainsi les 13 millions pendant cette période, selon le Centre Monétique Interbancaire. Cependant, malgré les efforts entrepris pour booster le secteur, quelques obstacles restent contraignants. Au niveau régional, le Maroc reste en retard par rapport à d’autres pays. Seul 2% du total de la vente au détail se fait sur internet, contre des moyennes allant de 4% à 10% dans des pays africains et méditerranéens.

Des freins à lever

Pour les intervenants, l’informel représente un réel frein pour le développement du e-commerce au Maroc. Le secteur du commerce compte un nombre important de petits détaillants et de grossistes. Pour Saïd Elamrani, PDG de First Telecom, il faudrait opter pour un modèle inclusif si on veut réussir ce virage. Chose qui n’est pas facile puisqu’une large partie des consommateurs n‘ont pas toujours confiance en les sites de vente en ligne. D’où la nécessité de rechercher des solutions innovantes et diverses au niveau de tout l’acte d’achat. Autre handicap majeur le manque d’inclusion financière. Les experts appellent alors à l’accélération du développement du mobile banking