ADM : Des autoroutes vertes auto-productrices d’énergie

Les exigences environnementales sont au cœur de la stratégie de développement de la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) qui se veut écoresponsable.

La responsabilité sociale et environnementale est dans l’ADN d’ADM. Son top management ne conçoit le développement que dans la durabilité. Dans la plupart de ses sorties, il rappelle que durant les différentes phases de réalisation de l’infrastructure autoroutière, les préoccupations environnementales ont été bien prises en compte. Mieux, dans son approche, ADM dépasse largement le cadre technique et réglementaire et intègre une logique de prévention des risques.

Tous les projets autoroutiers sont soumis systématiquement à une étude d’impact environnemental. Les conclusions servent de base pour que soient menées les actions nécessaires permettant de limiter tout impact négatif sur l’environnement. Pour ce faire, ADM veille à la limitation maximale des déboisements tout en procédant aux reboisements de compensation, à la réduction significative de l’emprise autoroutière, et à la mise en place des bassins déshuileurs pour le traitement des eaux de ruissellement se déversant dans les oueds.

Techniques vertes

Parce qu’il est soucieux de l’environnement, l’opérateur autoroutier est précurseur dans la technique du compactage à sec. Avec l’irrégularité spacio-temporelle de la pluviométrie, conséquence importante des changements climatiques, l’eau soumet le réseau routier à différents aléas tels que les inondations ou les sécheresses. Ces aléas et risques sont pris en considération, en amont, dès l’élaboration de tout projet. C’est ainsi que le compactage à sec a toujours été considéré comme une solution écologique et économique appropriée dans la mesure où il favorise la réutilisation des matériaux résultants des déblais, présents dans leur état hydrique sec ou très sec.

ADM fait savoir que des économies de l’ordre de 4 milliards de litres d’eau ont été réalisées lors de la construction du tronçon autoroutier Skhour-Agadir, régions connues pour leur aridité.

Les techniciens affirment que le compactage du sol est l’une des interventions les plus délicates à réaliser lors des projets routiers, mais la stabilité et la durabilité sont liées principalement à la nature des matériaux et à la réalisation d’un compactage adapté au type du sol.

Par ailleurs, ADM ambitionne de doter le pays d’une autoroute auto-productrice d’énergie. Dans cette perspective, la société a mis en place des stations de production de l’électricité à base d’énergie solaire sur les gares de péages du réseau. Elle a généralisé et renforcé l’efficacité énergétique des autoroutes notamment à travers l’utilisation des LEDs.

L’autre défi lancé concerne les déchets. Avec 3.000 tonnes qui en sont jetés annuellement sur le réseau autoroutier, il y a beaucoup de travail à mener dans ce cadre. Avec détermination, un projet de collecte des déchets a été mis en place afin de les transformer en produits réutilisables dans l’exploitation des autoroutes. Cette valorisation permet d’avoir des cônes, des balises, des amortisseurs de choc, voire des murs de clôtures, entre autres, issus de déchets.

Toutes ces actions concrètes témoignent de la volonté d’ADM à adopter systématiquement les solutions techniques les plus respectueuses des paysages, du milieu naturel et de l’environnement au sens large.

Un arbre pour le climat

Pour compenser son empreinte carbone, ADM a mis en place un immense projet de plantation d’arbres tout au long du réseau autoroutier. La société a souhaité associer les écoles à ce programme en vue de sensibiliser les écoliers aux effets et dangers du changement climatique et à l’importance de la mise en place d’actions inclusives en vue de lutter contre son impact.

Ce n’est pas tout. ADM a pris conscience du poids de l’arganier dans le tissu économique des régions traversées par les autoroutes et de la valeur environnementale de cette espèce endémique aux caractéristiques uniques. L’entreprise a alors lancé au cours des quatre dernières années (2016-2010), en partenariat avec le Haut-Commissariat des Eaux et Forêts, un programme de reboisement des superficies d’arganiers déboisées suite à la construction de l’autoroute Marrakech-Agadir sur une superficie globale de 920 ha. Pour réussir cet autre challenge porteur pour l’environnement, ADM avait volontairement adopté un schéma incluant la prise en charge de deux années d’entretien durant laquelle ont été effectuées des interventions d’arrosage à des intervalles réguliers, des opérations de regarnis et de remplacement des sujets morts. C’est ce qui a permis d’assuré à cette action verte inédite des taux de réussite spectaculaires.



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